Les 5 conseils du studio d’animation Illumination Mac Guff pour une bande démo efficace
Illumination Mac Guff est le leader de l’animation en Europe. Deux de ses collaborateurs ont rencontré les étudiants de l’Axe Animation 3D lors d’une conférence. Au programme ; présentation du studio, de ses succès et conseils pour réaliser la meilleure bande démo.
Moi, moche et méchant, Comme des Bêtes, Tous en Scène… le studio parisien a travaillé sur les plus grands blockbusters du cinéma d’animation. Frank Baradat, Computer Graphics Supervisor et Amélie Paraïso, recruitment manager, ont donné des clés aux étudiants pour mettre au point une bande démo qui optimise les chances d’être recruté.
A l’origine…
En 2007, le producteur Chris Meledandri quitte le département animation de la 20th Century Fox et lance son propre studio, Illumination. Il s’intéresse au domaine de l’animation outre-Atlantique et c’est ainsi qu’il prend connaissance du travail du studio parisien Mac Guff. Décision est prise de s’y associer et de lui confier la création de Moi, Moche et Méchant. Le film, qui met en scène les mythiques Minions, s’avère un immense succès, générant plus de 450 millions d’Euros de recettes. Le studio franco-américain, désormais appelé Illumination Mac Guff, a depuis accumulé les réussites avec Minions, Comme des Bêtes, Tous en Scène, Moi, Moche et Méchant 2 et 3. Illumination Mac Guff travaille actuellement sur Le Grinch, Minions 2 et le prochain Tous en Scène.
Les conseils du studio pour une bande démo qui tape dans l’œil des recruteurs
Chez Illumination Mac Guff, le recrutement se fait tout au long de l’année, notamment en stage. 85% des stagiaires se voient proposer un contrat au studio.
Dans le cadre d’un recrutement en animation, en stage ou en poste, une bande démo ou showreel fait office de portfolio. Elle est un moyen incontournable de démontrer le talent et l’expérience d’un artiste dans son domaine.
Frank Baradat et Amélie Paraïso se sont attardés sur les cinq éléments qui rendent une bande démo convaincante pour un recruteur.
Conseil n°1 : Pas plus d’une minute
Un étudiant fraîchement diplômé ou un animateur junior peuvent se limiter à une minute pour la durée d’une bande démo. A ce stade de la carrière d’un animateur, mieux vaut privilégier la qualité à la quantité. Il est nécessaire d’identifier ses points forts et de ne présenter que les réalisations les plus abouties. Les recruteurs sont souvent submergés de candidatures et ne prennent pas systématiquement le temps de regarder l’intégralité des bandes démo, aussi faut-il bien s’assurer que les éléments les plus convaincants se trouvent au début du showreel. Il ne faut toutefois pas négliger le reste de la démo, soigner l’outro est recommandé.
Conseil n°2 : Une bande démo par spécialité
Il est préférable de réaliser une bande démo par spécialité ou bien de les séparer clairement dans la démo. Dans tous les cas, il est nécessaire que la bande démo corresponde bien au profil recherché par l’entreprise. La bande démo doit présenter des éléments en relation avec le champ d’action du recruteur potentiel, encore une fois uniquement si ce travail est de bonne qualité. La technique doit être au centre du portfolio, elle doit toujours prévaloir sur l’originalité.
Conseil n°3 : Fournir des breakdowns sur chaque plan effectué
Dans une bande démo d’animateur, il s’agit de ne pas présenter uniquement des plans terminés, mais de réaliser un making-of simplifié qui détaille la complexité de certaines séquences. Le breakdown, qui peut-être traduit par « détail », permet de mettre en valeur les compétences de l’animateur. L’objectif final de rendre les effets invisibles pour un spectateur, en revanche, un recruteur doit percevoir toute la palette des talents d’un candidat dans sa bande démo.
Conseil n°4 : Penser à valoriser les projets personnels
Au sein d’une bande démo, les projets personnels ont tout autant leur place que les projets réalisés dans le cadre professionnel. Les projets réalisés sur son temps libre ont un avantage ; ils sont le plus souvent le fruit d’initiatives individuelles. A l’inverse, dans le domaine du travail, les éléments présentés sur la bande démo peuvent relever d’un travail de groupe, dans lequel l’identification des réalisations du candidat peut se révéler ardue. Le recruteur ne devrait pas à avoir à se poser de questions sur le personnage que le candidat a animé. Encore une fois, les breakdowns permettent de détailler les tâches et de juger de leur qualité.
Conseil n°5 : Illumination Mac Guff préconise d’éviter les vidéos références
Les showreels d’animation sont le meilleur moyen de valoriser les compétences techniques d’un animateur et non pas de fournir une liste exhaustive des organisations pour lesquelles ce dernier a travaillé. Illumination Mac Guff conseille de se concentrer sur le savoir-faire plutôt que sur les références qui n’ont leur place que sur le CV du candidat.
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