Pierre, promo 2017, Content et community manager chez Décathlon
Diplômé en 2017 d’un diplôme en bi-cursus avec l’EMLV, Digital Marketing et Data Analytics (DMDA), Pierre Gouineau travaille désormais en tant que content et community manager chez Decathlon.
Alliant sa passion pour les réseaux sociaux et le sport, Pierre avait comme projet professionnel de trouver un travail dans un domaine qui lui plaisait. Le groupe Decathlon lui est donc apparu comme une évidence. Grâce aux réseaux qu’il s’est construits au Pôle Léonard de Vinci, il a ainsi décroché un stage chez Decathlon en deuxième année de Master. Depuis, il n’a pas quitté la boîte et se charge de la communication digitale des nouveaux magasins de proximité, Decathlon City. Une aventure sportive.
Construire un nouveau concept
Decathlon a lancé un nouveau concept : Decathlon essentiel, Decathlon city, Decathlon mobility. À la différence des gros magasins Decathlon, souvent en périphérie, ce sont des petites surfaces que l’on retrouve dans les centres villes ou dans de petites villes. Pour Decathlon city, magasin de centre-ville, les équipes travaillent sur des promesses qui s’axent autour de la pratique sportive. Pour faire simple, « on fait du sport avec nos clients » : de là découle toute une communication spécifique pour faire connaître les sessions sportives, faire adhérer, etc.
J’ai été embauché chez Decathlon pour m’occuper de la communication communautaire et digitale de ce format de magasins, sur les réseaux sociaux notamment. Mon rôle était de modéliser la façon dont l’entreprise allait communiquer avec ses utilisateurs. Historiquement, Decathlon est beaucoup plus dans le « push » (TV, radio, affichage) que dans le « push and pull », mais la tendance tend à s’équilibrer avec l’explosion des réseaux sociaux. Quand on commence à avoir des échanges avec les utilisateurs, qu’on les rencontre et qu’on pratique avec eux, c’est toute une stratégie de communication différente qu’on doit créer. On appelle cela le « communautaire » et pas le « Community management », car on se retrouve sur du digital comme sur du physique.
À Paris, le Decathlon City rue du commerce dans le 15e est le premier magasin de City qu’ils ont mis en place. C’est là que l’on a pu faire plein de tests pour ensuite dupliquer le concept. Aujourd’hui, il y en un à Bordeaux et à Lille. Trois autres verront le jour en 2018.
Un travail digital sur le terrain
Mon poste est basé au siège social de Lille, mais je passe beaucoup de temps sur le terrain. C’est là que les choses se passent. En plus, comme Decathlon a vocation à faire du Community Management local, on souhaite attribuer à un vendeur ce rôle-là. L’idée est qu’il s’occupe de créer le contenu, de modérer les posts, d’administrer sa page plutôt qu’une personne des services loin des réalités locales avec qui l’utilisateur n’aurait pas de liens. L’idée, c’était de s’intégrer à l’environnement sportif du quartier et d’en devenir un acteur.
Mes six mois de stage avant mon CDI, je les ai passés dans le Decathlon City avec un « gilet bleu » pour modéliser le poste de community manager « in store ».
Maintenant, mon rôle a évolué. J’accompagne les magasins sur cet aspect communautaire et sur la gestion des réseaux sociaux. Pour le contenu, j’interviens comme ressource. Si besoin, je débarque avec mon appareil photo pour faire des photos ou des vidéos. Je vais aussi mettre des templates à disposition, les conseiller et les former sur des outils. Quand les équipes sont dans le rush ou quand elles manquent d’idée, je peux alléger leur charge de travail et revenir sur le terrain mettre la main à la pâte. En parallèle, je travaille aussi avec le service Social Media France dans la création de contenus pour Youtube et Facebook.
Un projet professionnel tourné autour d’une passion
J’avais une réelle volonté d’intégrer Decathlon. En première année de Master, quand je réfléchissais à mon projet professionnel, je pensais d’abord à ce que j’avais envie de vendre. Qu’on se le dise, quand tu fais de la communication, la finalité c’est de vendre. J’en suis arrivé au constat que je voulais vendre soit du sport, soit quelque chose en rapport avec le renouvellement durable. Je me voyais mal communiquer sur autre chose. Donc ma recherche de stage au final, elle n’a été que sur ces deux aspects. Je m’intéressais plus à l’entreprise et au secteur d’activité qu’aux missions en tant que telles.
Decathlon, c’était donc une évidence pour moi.
J’ai choisi de travailler dans les réseaux sociaux parce que c’était un domaine dans lequel j’étais à l’aise, pour lequel j’avais une appétence. Le fait de créer du contact avec les gens, c’était important pour moi.
C’est génial d’aller au-delà de son écran et de rencontrer vraiment les gens. J’aime le community management dans cette forme-là. Je suis aussi un passionné de photographie, et quand tu es community manager, naturellement tu vas être amené à créer du contenu vidéos ou photos.
Cela me permet donc de travailler sur ces aspects que j’aime et d’aller sur le terrain.
Se créer un réseau grâce à l’associatif
J’ai trouvé mon stage chez Decathlon grâce à Léo Aventure, une association sportive du Pôle Léonard de Vinci. Elle regroupe des étudiants des trois écoles.
L’objectif final de l’association est de participer au trophée terre de la CCE, plus grande course européenne, je l’ai intégrée parce que j’aimais courir. C’est un milieu associatif étudiant donc c’est très amical.
J’ai rencontré un étudiant de l’EMLV, l’école de commerce du Pôle universitaire. Nous avons fini par discuter de nos projets et je lui ai raconté mes envies de travailler dans le domaine du sport.
En fait, il connaissait quelqu’un chez Decathlon, il m’a donc mis en contact avec le responsable social média. Nous avons donc beaucoup échangé, je n’étais même pas encore en recherche de stage. Quand j’ai fini par l’être, il m’a mis en relation avec mon boss actuel qui m’a contacté. C’est comme ça que j’ai mis un pied dans la boîte. Grâce au monde associatif et sportif du Pôle, j’ai pu me construire un réseau. L’aspect associatif, c’est une très grande force de l’école. Tu apprends à prendre des responsabilités, notamment sur l’événementiel, tu rencontres des gens de divers horizons et ça te génère des contacts pour le futur.
Chez Léo Aventure, nous avions tous la passion du sport, mais nous avions des profils différents. Il y avait par exemple des financiers, des ingénieurs, des RH. Avec tout ce monde, tu pouvais presque créer une entreprise !
DMDA : apprendre à être polyvalent
Il y a deux types de personnes. Ceux qui sont dans l’ultra-compétence, qui veulent se spécialiser dans un sujet. Ils deviennent donc experts dedans. Et il y a ceux qui ne préfère pas se spécialiser dans un domaine, qui veulent rester polyvalents. Ces sont des personnes qui veulent connaître un peu tout et avoir une vision plus large de ce qu’il se passe afin de pouvoir mener des projets. Je suis plutôt dans cette deuxième catégorie.
En DMDA, tu acquiers brique par brique ce dont tu as besoin pour monter un projet. Les modules se superposent et se complètent les uns aux autres, c’est vraiment intéressant.
Je vais être à l’aise un peu partout sans me spécialiser en particulier. Dans mon métier, je suis amené à travailler avec des développeurs, des juristes, des personnes en retail, des RH. Ce sont des personnes très différentes. Comme j’ai une formation assez large, je suis à même de comprendre tous ces acteurs et de travailler avec eux. Quand il y a un élément central qui connaît un peu tous les univers, c’est plus facile de communiquer. C’est pour cela que j’ai choisi le bi-cursus Digital Marketing et Data Analytics.
Savoir être agile
Avant l’IIM, j’ai fait une école de commerce. En DMDA, j’ai eu des cours complémentaires. Cela m’a permis d’aller un peu plus loin dans le marketing digital tout en restant polyvalent dans les connaissances mais aussi dans la technique. C’est difficile aujourd’hui de trouver une formation dans laquelle tu vas mettre les « mains dans le cambouis » tout en gardant un côté pluridisciplinaire.
A l’IIM, je savais que j’allais toucher au code par exemple. On avait des cours de data analytics, et c’était très intéressant. Chez Decathlon, nous allons être concernés par ce sujet. Je ne vais pas être capable d’en faire ou de dérouler d’énormes scripts, mais au moins je suis en mesure de travailler efficacement avec un prestataire.
Le digital ça se transforme tellement tous les jours, c’est important d’être polyvalent et de savoir s’adapter, de changer ses outils, ses stratégies. Il faut savoir être agile.
Les études ont été une porte d’entrée, elles m’ont permis d’intégrer Decathlon. J’avais une appétence pour le community management, donc en groupe projet, je me focalisais là-dessus quand on faisait des projets à l’école. On était polyvalents tout en ayant un domaine d’excellence.
L’école m’a permis d’avoir des bases et des notions sur plein de sujets. J’ai ensuite nourri certains sujets particuliers pour mon projet personnel. Tout est connecté dans le digital et les réseaux sociaux. Si quelque chose change, il y aura des répercussions sur le reste. Il faut donc s’adapter sans cesse. Le fait de s’intéresser à tout cela permet d’avoir des bases solides.
Des conseils ?
Avant tout, il faut être capable de faire. Quand tu arrives en entreprise, tu gères des vrais budgets. Tu prends des responsabilités qui peuvent être importantes.
Si tu mets sur ton CV que tu sais utiliser Adobe Première, tu as plutôt intérêt à savoir l’utiliser. En entreprise, ils ne vont pas te l’apprendre.
Ensuite, il faut être assez curieux et prendre de la hauteur sur le long terme. Quand je suis arrivé, mon boss m’a demandé quelle était ma vision dans cinq ans. C’était pour me challenger, mais c’est important de pouvoir se projeter dans l’avenir. Il faut savoir en quoi ce que tu vas faire va avoir un impact sur le long terme.
J’ai fait le choix de me concentrer sur le groupe pour lequel je vais travailler plutôt que sur mes missions. Dans tous les cas, tu auras des tâches qui ne te plairont pas et je préfère faire ce genre de tâches pour quelque chose ou quelqu’un qui me plaît.
Très souvent, je suis en mode vendeur avec le gilet bleu, ce n’est pas le truc le plus sexy pour certains, mais moi ça ne me dérange pas de parler de sport, d’aller au contact, de vendre des produits liés à la pratique des sportifs.
En plus, ça t’ouvre des horizons ! C’est important d’avoir envie de travailler pour un secteur qui te plaît.
Il ne faut pas se poser de limite, si tu es passionné par ce que tu fais et si tu es bon, tu trouveras des opportunités, c’est certain. Et puis il ne faut pas refuser des missions sous prétexte que ce n’est pas un niveau d’étudiant en Master.
Chez Decathlon, par exemple, même les « petites expériences » comptent. Il n’y a vraiment pas de sous-métiers. Avoir ce genre d’expérience c’est super valorisant ensuite en entreprise. Surtout qu’un jour, on sera tous amenés à travailler avec ceux qui sont sur le terrain : tout part de là.
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Informations mises à jour le 30 Juil 2021