Jackpot pour une team d’étudiants : la Croix Rouge leur offre 50 000 € pour développer Peace of Minds, un jeu sur les droits humanitaires
L’année dernière, Thomas, étudiant de l’IIM, avait remporté avec son équipe une compétition de création de « Serious Games » organisée par la Croix Rouge. A la clef : un budget de 50 000 € pour développer le jeu des vainqueurs. Un an plus tard, Peace of Minds est fin prêt…
Les Serious Games sont des applications qui répondent aux mêmes codes que les jeux vidéo mais qui dépassent la dimension de divertissement, pour aller vers quelque chose de plus instructif. La compétition lancée par la Croix Rouge, en partenariat avec la Cité des Sciences et de l’Industrie, avait comme thème « humaniser la guerre ».
Thomas Nicolet, responsable de l’axe Jeux Vidéo, relève qu’il est très rare pour des étudiants d’avoir l’occasion de travailler avec un tel budget. Aujourd’hui en troisième année, Thomas Delhaye revient sur cette expérience unique.
Peace of Minds, le serious game qui sensibilise les joueurs sur le droit international humanitaire
Quand nous avons commencé à travaillé sur Peace of Minds l’année dernière, nous étions une petite équipe d’étudiants de l’axe Jeux Vidéo, en deuxième et troisième année. Le thème étant « humaniser la guerre », nous avons décidé de nous pencher sur la question des droits humanitaires.
Le jeu, une histoire interactive avec du point and click à la Life is Strange, se passe dans un monde où les droits humanitaires n’existent pas. Le joueur doit donc mener des enquêtes, chercher des indices et assister à des conférences au sommet pour faire en sorte que les puissants de ce monde réalisent l’importance de ces droits.
Pour développer Peace of Minds, nous nous sommes demandé quel serait le moyen le plus ludique et le plus fluide pour informer sur le droit international humanitaire en passant par le jeu vidéo. Les point and click narratifs étant très populaires en plus d’être intuitifs, nous avons opté pour ce type de game play. Le public y a été réceptif, aussi bien gamers que personnes non habituées aux jeux vidéo.
Travailler avec un gros budget et assumer le rôle de Chef de Projet : les enjeux de Thomas sur Peace of Minds
Après avoir remporté la compétition et gagné le budget de 50 000€, deux de mes camarades ont poursuivi le développement de Peace of Minds avec moi : Romain Viarouge et Etienne Dumaire, actuellement en troisième année Jeux Vidéo à l’IIM. C’était bien sûr la première fois que nous travaillions sur un projet rémunéré. J’ai dû me positionner en tant que Chef de Projet, ce qui n’était pas évident car je me vois plus comme un Game Designer.
Cette expérience était extrêmement enrichissante. Grâce à notre budget important, nous avons pu faire appel aux services de vrais professionnels : nous avons travaillé avec Ubisoft, engagé un graphiste professionnel de chez Novabox et même un sound designer. Pour des étudiants, c’est une chance unique.
Nous avons développé de sérieuses compétences en en termes de problem solving, car un tel projet n’est jamais sans encombre…Nous avons par exemple dû apprendre à nous positionner par rapport aux contraintes imposées par la Croix Rouge, et défendre nos idées. Au final, nous avons réussi à conserver beaucoup de liberté.
J’y vois également plus clair quant à mon avenir professionnel : même si travailler comme Chef de Projet était très intéressant, je préfère largement un poste de Game Designer, Game Director ou Creative Director. Je suis un créatif, pas un manager !
Le jeu est actuellement en gestation à la Croix Rouge, qui vérifie que tout est bien en ordre (surtout concernant les noms des personnages du jeu, qui ne doivent pas faire référence à de vraies personnes : tout doit rester fictif.) Normalement, Peace of Minds devrait être disponible sur les réseaux de la Croix Rouge d’ici un an.
L’IIM favorise la professionnalisation des étudiants
J’ai intégré l’IIM directement en deuxième année, après une prépa Game Design dans une autre école qui ne m’avait pas convaincu. Ce qui m’a attiré à l’IIM, c’est le fait d’être directement en contact avec des entreprises, par exemple pendant les Bourses aux Projets où nous travaillons à la fois avec de vrais professionnels et les étudiants des autres axes métier. Nous pouvons alors nous constituer un réseau très rapidement tout en profitant de la pluridisciplinarité des enseignements pour acquérir plus de compétences.
L’IIM encourage énormément les projets personnels des étudiants. Les intervenants et les responsables d’axes nous encadrent, nous donnent des pistes et nous soutiennent dans tout ce que nous entreprenons. Il n’y a pas vraiment cette relation professeur/élève assez rigide qu’on retrouve dans la plupart des écoles.
L’IIM participe aussi à beaucoup d’évènements, comme des salons du digital, des hackathons ou des game jams ce qui nous permet de nous plonger dans des conditions professionnelles et d’avoir un réel avantage à l’embauche. J’ai ainsi pu développer quelques jeux, lors d’une game jam organisée par l’école et pour le projet de fin de troisième année.
En ce moment, je suis en stage chez Artefact Studios à Lyon, en tant que Game Designer. Mes expériences à l’IIM et sur Peace of Minds me permettent d’aborder plus sereinement les contraintes inhérentes à ce poste. J’ai aussi comme projet personnel de continuer le développement de mon jeu, aRPèGe (un RPG musical) disponible sur la page itch.io de l’IIM.
Intéressé(e)s par le Jeu Vidéo ? Retrouvez tous les axes métiers sur le site de l’IIM, Grande Ecole du Digital.
Informations mises à jour le 23 Août 2021