Le cœur de Léonard de Vinci
Apprendre de Léonard – Partie 5. A l’occasion des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci, les écoles du Pôle Léonard de Vinci reviennent sur les traces du génie pluridisciplinaire dont l’influence est encore ressentie aujourd’hui. Suite de la série « Apprendre de Léonard » avec Fadela Moizard, Responsable de l’axe Création & Design à l’IIM.
Bien avant un centre d’apprentissage formant les talents de demain, Léonard de Vinci est avant tout notre inspiration, un génie créateur qui a su allier la science et l’art. Curieux et insatiable du fonctionnement du corps, la recherche anatomique en est l’un de ses meilleurs exemples.
Léonard de Vinci, un passionné qui repousse toutes les limites
Avant d’aboutir à l’homme de Vitruve en 1492, véritable œuvre d’art d’une proportion exact, ce contemplateur émérite de la vie passe son temps à faire des recherches afin d’améliorer son art et la précision de ses dessins et peintures. Pour cela, comme pour chaque passion qui l’animait il s’intéressera à tous les aspects de l’anatomie en commençant par sa composante mathématique et théorique. Il approfondira cette dernière entre 1496 et 1509 avec son ami Luca Pacioli, illustrant du moine mathématicien basé sut le nombre d’or que nous connaissons comme « La Divine proportion ».
Mais au-delà de la théorie, il poussera son obsession de la perfection jusqu’à disséquer des cadavres d’animaux puis d’une trentaine de prisonniers à l’hôpital de Santa Maria Nuova à Florence et, plus tard, dans les hôpitaux de Milan et de Rome. Tout ceci afin de comprendre les fonctionnements de ce qu’il se passe à l’intérieur de nos corps.
Malgré l’inquisition et les regards noirs du Pape, il poussera son étude mêlant ses connaissances théoriques à son observation pratique afin de dessiner dans leurs moindres détails le squelette, les muscles, les organes vitaux et sexuels. Il sera ainsi le premier à dessiner un fœtus dans une position correcte, à décrire le fonctionnement des vaisseaux sanguins à l’aide de cire et ira même jusqu’à pressentir la circulation du sang dans tout le corps ainsi que la constitution exacte des différentes parties du cerveau et du cœur.
Néanmoins, il ne parviendra jamais à faire entendre raison à ses contemporains sur la raison de son cœur. Léonard savait qu’il ne se marierait jamais parce qu’il souhaitait dédier sa vie à l’art et à la science. Malgré les persécutions contre une éventuelle homosexualité jamais avérée, les diffamations de nécromancie qui ont ponctué sa vie en Italie, il aura été accueilli et protégé par François Ier sur la fin de sa vie en France où il révélera sa plus belle œuvre, Mona Lisa, et pourra mourir dans le creux des bras de son plus grand amour, son art.
Les étudiants de l’IIM de l’axe Création & Design marchent dans les pas de Léonard de Vinci. Ils apprennent à observer et exercer leur œil sur des modèles vivants et travaillent l’anatomie au travers de cours dispensés dans cette spécialité qui permet de dessiner tous types de personnages pour des storyboards ou illustrations.
Image de mise en avant : Léa Amati
Informations mises à jour le 07 Jan 2020