Comment créer un portfolio en béton pour augmenter ses chances lors du processus de recrutement ?
Alexis Bougy, promo 2019, a fait son grand retour à l’IIM en tant qu’intervenant le temps d’une semaine pour apporter ses conseils à un groupe d’étudiants de la promo 2021 concernant la construction d’un portfolio. Confinement oblige, c’est à distance qu’il a mené ce module.
Alexis intègre l’axe Développement Web pour enchainer sur ce qui était auparavant le mastère Management du Web et des Systèmes d’Information et qui est devenu le mastère Manager de la Transformation Digitale. Pendant son cursus, il se lance dans l’entrepreneuriat avec la création de l’agence web Active Citrus, et la startup BeEthic avec sa camarade Julie Boisnard.
« Au delà d’un apport technique dans ma spécialisation, l’IIM m’a également apporté une vraie polyvalence dans la capacité de gérer des projets digitaux de toutes envergures. Aussi, l’école m’a permis de développer une culture et une curiosité sur le monde digital et ses évolutions. » – Alexis.
Créer un portfolio en une semaine et se familiariser avec de nouveaux outils
Le but pour les étudiants était de créer un portfolio professionnel pour suivre leurs projets, et de leur apprendre à les partager et les mettre à jour eux-même, pour les entretiens d’embauche. Pour apporter le petit plus de l’axe Coding & Digital Innovation, je leur ai également appris à identifier des problématiques sur l’expérience d’utilisation (UX), mais aussi toute la stratégie d’une bonne mise en ligne de son site internet.
La semaine s’est construite à la manière d’un projet de création d’un site tel qu’on peut le faire en agence. Nous avons démarré avec une phase d’audit et d’identification des besoins. Nous avons appréhendé les différentes solutions possibles pour créer un site.
Enfin, il y a eu toute la phase de réalisation et de mise en ligne de la solution. Le défi à relever pour les étudiants était particulièrement dense. C’était une très bonne semaine passée auprès des étudiants. Les dispositions mises en place avec le confinement apportent de nouveaux défis à relever, autant pour les étudiants que pour les intervenants. C’était donc particulièrement stimulant !
Comment s’organiser pour mener un cours à distance ?
Dans cette période bien particulière, l’approche pédagogique change du tout au tout. Si certains étudiants ont des facilités sur le suivi à distance, d’autres peuvent décrocher très facilement : dans ce cas, la compréhension reste de mise avec les étudiants. Se concentrer autant de temps sur un écran, avoir une longue écoute active est un exercice complexe et mobilise plus d’énergie qu’un cours en présentiel.
Pour la partie cours, j’ai anticipé les besoins. Quelques jours avant la session, j’ai demandé aux étudiants leurs attentes pour construire l’approche que je pouvais décliner. Du fait des différents cursus de provenance des étudiants, j’ai fait le constat que les demandes étaient diverses.
Certains avaient déjà un portfolio, d’autres pas. Certains avaient des produits payants, d’autres utilisaient des applications gratuites etc. J’ai donc essayé d’être flexible pour m’adapter à leur situation.
L’organisation globale était la suivante : le matin, il y avait un cours commun à tous, que j’essayais de faire tenir sur 1h-1h15, pour faire en sorte que tout le monde soit bien en phase. Le reste de la journée, ils travaillaient en atelier. A certains moments, j’ouvrais une mini-session de cours supplémentaire pour répondre à des besoins plus spécifiques : les étudiants avaient libre choix de le suivre où non. Ce n’était que du plus, qui allait au delà des objectifs pédagogiques fixés.
Enfin, pour les étudiants à l’aise, ou dans des cas très particuliers, je les ai orienté sur des auto-formations pour favoriser leur progression, et je restais disponible pour répondre aux questions. De cette manière, un socle commun de connaissances a été acquis, et la disparité de niveaux s’est estompée.
Pour la partie réalisation, bien qu’ils aient eu à réaliser un travail individuel, je les ai regroupé par 5-6 personnes pour casser l’effet confinement. Tout en travaillant, ils avaient la possibilité d’échanger entre-eux. Le but était d’atténuer l’effet de solitude que le confinement engendre, et de retrouver une ambiance proche de celle du présentiel. Une fois les règles du jeu posées, tout en leur laissant une certaine marge de liberté, les étudiants se sont investis sur le travail à réaliser. J’ai constaté de l’entraide, des conseils mutuels, beaucoup de bonne humeur. Tout le monde a rendu un site finalisé et en ligne en fin de semaine ! Ce fut un motif personnel de satisfaction.
D’étudiant à intervenant à l’IIM : une méthode pédagogique qui fait ses preuves
Lors de ma toute première semaine en tant qu’intervenant, j’étais un peu inquiet. Il se forme une appréhension, poussée par la volonté de vouloir bien faire, sans certitude sur la bonne construction du cours préparé… Il y a la peur de la réaction des étudiants, de leur jugement : vont-ils être en phase avec toi, vont-ils apprécier mon enseignement ? Au final tout s’est bien passé ! Puis, au fur et à mesure que les semaines passent, on finit par affirmer son approche et à assumer pleinement son rôle auprès des étudiants.
Je trouve pertinent la possibilité d’associer d’anciens élèves à la démarche pédagogique de l’université. De notre expérience passée in vivo, nous pouvons plus directement appréhender l’attente des étudiants. La satisfaction des cours s’en ressent. Ce qui me semble important, c’est de pouvoir se servir de la matière des cours que l’on a soi-même suivi en tant qu’étudiant et d’y apporter une valeur ajoutée personnelle.
Au delà du partage de mes acquis universitaires, c’est également l’expérience acquise au travers de mes stages, parcours d’alternances, et défis entrepreneuriaux que j’utilise pour préparer mes interventions.
Ce passé apporte certaines facilités relationnelles avec les étudiants. Autre point, celui de l’âge : en ce qui me concerne, j’ai un âge relativement proche de celui des élèves auprès desquels je dispense les cours. La parole, les échanges me paraissent plus ouverts. Ils parlent plus volontiers si des choses ne vont pas, s’ils veulent aller plus ou moins vite, creuser certains sujets. Ce que je considère comme un avantage pour l’enseignement ne doit pas pour autant transformer cette relation vers de l’amical. L’intervenant à une position particulière dans le dispositif d’enseignement, l’étudiant a la sienne.
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