L’art de la custom par Amira, promo 2024 en bachelor Animation 3D
Entreprendre un projet personnel en dehors de ses études est un excellent moyen pour développer de nouvelles compétences tout en s’épanouissant dans sa passion. Alors que les recruteurs s’intéressent de plus en plus aux soft skills et aux mad skills, pratiquer une activité atypique sert à se démarquer.
Amira Derghal, promo 2024, intègre le bachelor animation 3D de l’IIM dans le but d’obtenir le titre de réalisatrice 3D en étudiant dans un environnement qui lui correspond complètement. Passionnée d’art et de design, elle commence à développer ses compétences artistiques dès le lycée, en filière STD2A. Très vite, elle décide de se lancer dans la custom de vêtements et d’accessoires. Aujourd’hui, elle vend ses œuvres via son site Internet. Étudiante très active, elle est aussi membre de l’association de hip-hop du Pôle Léonard de Vinci, Léo King’s Walker.
Se lancer dans la custom pour créer les vêtements et accessoires de ses rêves
Dès le lycée, j’avais l’habitude comme beaucoup de personnes de scroller sur les sites de vêtements et accessoires à la recherche du coup de cœur, quand je me suis alors dis que ça serait bien s’il existait une pièce bien précise comme je l’imaginais. C’est donc là que j’ai réalisé : pourquoi ne pas la créer moi même si elle n’existe pas ? C’est du coup tout autour de cet esprit de personnalisation que j’ai développé mon intérêt pour la custom. Ça a commencé par des chaussures toutes abîmées, puis des vêtements qui trainaient au fond du placard.
Il n’y a pas de « recette » particulière pour se lancer dans la custom. A mes débuts par exemple je n’avais aucun matériel professionnel. Tant que j’avais de l’acrylique et des pinceaux, j’improvisais. Sur les chaussures,j’improvisais aussi : pour faire tenir la peinture aux intempéries j’utilisais du vernis à ongle transparent et du creep protect.
Si on est inspiré, le principal c’est de garder cette créativité et de pouvoir l’appliquer coûte que coûte. Après évidemment, si le projet est de vendre cet art, il faut savoir se professionnaliser et investir dans du vrai matériel.
J’avais commencé par Etsy comme la plupart des créateurs pour vendre mes customs. Lorsque j’ai réalisé ma première vente dessus, je me suis rendu compte que les taxes retenues par le site étaient beaucoup trop importantes comparé à ce à quoi je m’attendais. Il y avait beaucoup de frais que je ne comprenais pas (on me prélevait des sommes chaque mois sans jamais que je sache pourquoi). J’ai donc arrêté et je suis passé sur Instagram. Vinted est aussi un bon moyen afin de vendre ses chaussures ou ses vêtements customisés depuis leurs dernières mise à jour autorisant la commercialisation et vente professionnelle.
La custom, une activité qui allie créativité, gestion de communauté, et lutte contre le gaspillage
Au début, j’essayais de développer une stratégie social media mais avec le temps, les cours, les entraînements sportifs et les petits jobs, je n’ai pas tenu longtemps. Au final je le faisais surtout comme une passion, je créais et je postais. J’essayais d’interagir avec mes abonnées et mes clients pour savoir quoi faire d’amusant (c’est utile parfois de connaître les avis de chacun, surtout quand on est en manque d’inspiration).
Je suis principalement sur Instagram et Tiktok. Pourquoi Instagram ? C’est un réseau sur lequel je suis assez à l’aise mais c’est surtout un réseau sur lequel le partage de contenu photos est assez simple et attractif. Quant à Tiktok, c’est évidemment un réseau en totale expansion, le format de partage de création en vidéo est aussi une forme de partage que j’apprécie beaucoup. Honnêtement je suis plus sur Instagram car la création de vidéo (notamment pour Tiktok) est aussi un travail assez lourd et qui prend pas mal de temps au quotidien.
Ma custom la plus longue je crois m’a pris une semaine. Je travaillais chaque jour sur une nouvelle partie. Il s’agit de la réalisation d’une veste en jean 100% Ghibli. Aujourd’hui, avec toutes les occupations que je cumule à côté, je n’accepte plus ce type de projet ou du moins, que pendant les vacances. En moyenne, je dirais, une custom me prend entre 2h et 4h de travail artisanal. Tout dépendra de la quantité de d’éléments, de détails et de couleurs du motif.
Cette activité ma apporté énormément en termes de créativité. J’ai pu travailler ma technique en peinture en passant par la customisation de chaussures, carnet, boîte d’écouteurs, tableau, plastique, verre ou encore textile. J’ai pu développer aussi une méthode encourageante pour l’environnement en termes de customisation qui consistait à m’envoyer une pièce endormie au fond de votre placard et de me laissez lui redonner une seconde vie.
Sur le plan social, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes magnifiques et inspirantes. J’ai eu l’occasion aussi d’aller voir une galerie qui exposait le travaux des meilleurs artistes en customisation et par dessus tout, j’ai eu l’opportunité de collaborer avec La Redoute sur le thème de l’euro. C’est une activité très prenante dans le quotidien mais vraiment incroyable, surtout lorsqu’on voit le résultat final.
Je ne pense pas avoir encore développé mon propre style mais chaque jour est un jour de recherche et de construction. En tant que grande fan de cet univers, j’aime particulièrement travailler sur les animés, surtout les animations du Studio Ghibli qui m’ont marquée et continuent de le faire par leur style incroyable et leur qualité d’animation. Sinon, je peux customiser de tout, j’aime beaucoup découvrir de nouveaux styles, tenter de nouvelles techniques et apprendre à connaître de nouveaux univers.
Conseils pour se lancer dans la custom : rester déterminé et savoir gérer les imprévus
Un conseil, soyez courageux, ne vous perdez pas face aux responsabilités qui risquent de s’imposer à vous, ne vous découragez surtout pas face au manque de visibilité et de commandes. La meilleure chose que je peux vous dire c’est de le faire par passion et par soif de création. N’hésitez pas à me contacter sur Instagram si jamais vous avez besoin d’être guidé, j’ai démarré en totale autonomie et je sais combien les obstacles peuvent être démotivants. Il faut surtout passer le cap et forger votre imagination.
Une petite anecdote marrante (enfin pas trop sur le moment…) : quand j’avais commencé une custom sur la série d’animation Gravity Falls sur un jean, j’ai débuté en écrivant les lettres en gros avec un feutre textile pour pouvoir me repérer ensuite avec la peinture. Après avoir fini tous mes marquages, je me suis rendu compte que le pantalon était dans le mauvais sens (j’ai fait ça sur la jambe arrière au lieu de l’avant). C’était le jean d’une cliente donc certes j’ai paniqué. Heureusement les marquages étaient en bleu (couleur du jean) et ont pu être rattrapés en un joli titre, la cliente a été très compréhensive et adorable.
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