Illustration digitale : la promo 2028 réinvente les contes pour enfants à travers des créations illustrées

Lors de leur cours d’illustration digitale, les étudiants en 2ème année du bachelor Création et Design ont réalisé une illustration inspirée d’un conte pour enfant d’un pays du monde pour le transformer en puzzle.
Pendant une semaine, les étudiants du bachelor Création et Design se sont glissés dans la peau d’illustrateurs freelances travaillant pour un client souhaitant créer un nouveau puzzle basé sur un conte international. Destiné aux enfants âgés de 4 à 6 ans, ce puzzle devait illustrer un conte traditionnel d’un pays au choix. Les étudiants devaient utiliser un ou plusieurs logiciels numériques pour réaliser cette illustration, en lui conférant une ambiance poétique et colorée qui séduirait les enfants.
Afin de bien appréhender cet exercice, les étudiants ont suivi plusieurs cours théoriques pour comprendre le processus créatif nécessaire à la réalisation de leur illustration. Cela incluait la création d’un moodboard et d’une planche de références pour développer leur univers et assurer une cohérence visuelle, ainsi que la composition d’un nuancier de couleurs. Ils ont également réalisé un croquis, soit sur papier soit numérique, avant de concevoir leur œuvre finale.
Concevoir un puzzle inspiré d’un conte pour enfant
Chaque étudiant a sélectionné un pays ainsi qu’un conte traditionnel associé, afin de concevoir son illustration pour le puzzle.
« Ponyo sur la falaise », Coralie MORET
Inspiré de La Petite Sirène de Hans Christian Andersen, Ponyo sur la falaise est un film d’animation japonais réalisé par Hayao Miyazaki, sorti en 2008.
L’histoire est celle d’un petit garçon de 5 ans dénommé Sôsuke qui trouve dans la mer un poisson coincé dans un bocal, qu’il décide de sauver. Il s’avère que ce poisson, qu’il appellera Ponyo, est un poisson magique qui veut devenir humain. Cependant, le père de Ponyo ne veut pas qu’elle devienne humaine, mais sa mère réussira à le convaincre de la laisser faire ses propres choix. Elle réussira alors à devenir humaine, et pourra rester avec Sôsuke pour toujours.
« Le tigre et le kaki », Julie HOEGY
Ce conte populaire coréen fait partie de la tradition orale et met en scène un tigre, un animal symbolique souvent représenté dans les légendes coréennes comme puissant mais parfois naïf. L’histoire illustre la peur née de l’ignorance et la façon dont des malentendus peuvent inverser les rapports de force.
Un tigre affamé s’approche d’une maison et entend une mère essayer de calmer son enfant en pleurs. Elle mentionne un tigre, mais l’enfant ne réagit pas. Puis, elle parle d’un kaki
séché (gotgam), et l’enfant cesse immédiatement de pleurer. Le tigre, croyant que ce kaki est une créature effrayante, prend peur et s’enfuit, persuadé qu’il est en présence d’un être plus
dangereux que lui. Ce conte met en avant le comique de situation et la naïveté du tigre, tout en reflétant l’importance de la perception et des croyances dans la peur.
« Ukumari », Daniela HERRERA
La légende de l’Ukumari fait partie des croyances anciennes des civilisations andines, telles que les Incas et d’autres peuples pré-incas.
Le conte andin « Ukumari » raconte l’histoire d’un bûcheron qui, alors qu’il coupe du bois en montagne, est confronté à un ours, appelé « Ukumari » en quechua. L’ours menace de le dévorer en raison de sa faim pressante. Terrifié, le bûcheron continue son travail sous la surveillance de l’Ukumari. Un renard passant par là propose son aide au bûcheron. Ils élaborent ensemble un stratagème : le renard simule la présence de chasseurs à la recherche de l’Ukumari pour le tuer. Effrayé, l’ours demande au bûcheron de le cacher et de prétendre qu’il n’est pas là. Profitant de la situation, le bûcheron assène un coup fatal à l’Ukumari, le tuant. En signe de gratitude, il offre un bélier au renard pour son aide.
« Le singe et le Crocodile », Anastacia BENOIT
Ce conte provient du Panchatantra, une collection de fables indiennes datant d’environ 200 avant J.-C.
Un singe malin vit dans un arbre près d’une rivière et devient ami avec un crocodile. Il lui offre régulièrement des fruits juteux. Mais la femme du crocodile, jalouse, veut manger le coeur du singe, pensant qu’il doit être aussi doux que les fruits qu’il mange.
Le crocodile tente alors de piéger le singe en l’invitant sur son dos pour traverser la rivière, avec l’intention de le livrer à sa femme. En plein milieu de l’eau, il avoue son plan. Mais le singe, rusé, prétend avoir laissé son coeur sur l’arbre. Le crocodile le ramène alors sur la rive pour qu’il puisse le récupérer et le singe en profite pour s’échapper et ne jamais refaire confiance au crocodile.
« Curupira », Adam DUBOIS
Dans les traditions orales d’Amazonie, le Curupira est un être surnaturel redouté autant que respecté. Petit, aux cheveux flamboyants et aux pieds tournés à l’envers, il vit au cœur de la forêt. Sa particularité ? Ses traces déroutent ceux qui tentent de le suivre : ses pieds à l’envers donnent l’illusion qu’il va dans la direction opposée.
Protecteur féroce de la nature, le Curupira punit les chasseurs et les bûcherons qui exploitent la forêt de manière injuste, tuent plus que nécessaire ou s’en prennent à des animaux avec de petits. Il est capable de faire perdre la raison ou de désorienter les intrus grâce à ses pouvoirs, ses cris stridents, ou en les faisant tourner en rond dans la jungle jusqu’à ce qu’ils abandonnent ou se perdent.
« Chang’e », Iris Rossignol
L’un des contes les plus connus de la mythologie chinoise, souvent raconté lors de la fête de la Lune (ou fête de la mi-automne), met en scène Chang’e, une femme devenue déesse lunaire par amour et sacrifice.
Il y a fort longtemps, dix soleils apparaissent dans le ciel, brûlant la Terre. Un archer légendaire, Hou Yi, sauve le monde en abattant neuf de ces soleils avec son arc magique. En récompense, il reçoit un élixir d’immortalité, capable de faire de lui un dieu. Mais Hou Yi ne veut pas l’utiliser tout de suite : il souhaite rester sur Terre auprès de sa bien-aimée, Chang’e. Il confie donc l’élixir à sa garde.
Un jour, alors qu’il est absent, un homme malintentionné tente de voler la potion. Pour l’empêcher de tomber entre de mauvaises mains, Chang’e boit l’élixir. Elle devient alors immortelle, mais cela l’éloigne à jamais de son époux : son corps s’élève vers le ciel, et elle se réfugie sur la Lune, où elle vit depuis.
« Sun Wukong », Melody TEAV
Au 16e siècle, un singe frappé par la foudre émerge d’un rocher et guide son peuple vers une grotte cachée, devenant leur roi. Avide d’immortalité, il trouve un maître qui lui enseigne 72 transformations et l’art de voler. De retour chez lui, il découvre que son peuple a été attaqué par un roi-démon. Il s’arme alors d’un bâton magique et obtient des équipements puissants des souverains des mers. Cependant, son arrogance et sa cruauté troublent l’Empereur de Jade et les divinités suprêmes. Après avoir défié les enfers et effacé son nom du registre des morts, il
est capturé et torturé, mais parvient à s’échapper. Furieux, il sème le chaos dans le ciel et défie le royaume céleste.
Son comportement impitoyable inquiète les dieux, qui font appel à Bouddha. Ce dernier le piège sous une montagne où il reste prisonnier des siècles durant, jusqu’à ce qu’une opportunité de rédemption se présente à lui.
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