Apprendre les bases du japonais et de la culture nippone en cinq jours
Plusieurs fois par an, les étudiants de l’IIM ont l’occasion de choisir un module en dehors de leurs cours habituels, le temps d’une semaine. Ces cours électifs leur permettent d’aborder davantage de domaines de compétences, et d’apprendre des nouvelles soft skills dans un cadre interactif et ludique.
Cette semaine, une quarantaine d’étudiants en année 4 de tous les axes métiers de l’IIM ont choisi de suivre un module d’apprentissage des bases du japonais, et ainsi de s’ouvrir sur le monde et de se plonger au coeur d’une nouvelle culture, riche en éléments créatifs.
Naho, intervenante originaire d’Osaka, transmet sa culture et les richesses de sa langue : « On ne peut pas tout apprendre en une semaine, mais chaque petit élément peut être utile lors d’une visite au Japon. »
L’apprentissage du japonais par la culture du pays
Naho consacre la moitié du module à l’apprentissage de la langue, et l’autre moitié à la transmission de la culture, à la fois traditionnelle et moderne. Elle souhaite avant tout donner goût au japonais aux étudiants, et espère les sensibiliser à la spécificité de la communication du pays du Soleil levant. A l’issue du module, les étudiants doivent pouvoir tenir une petite conversation de vie quotidienne à laquelle ils pourraient être confrontés lors d’un voyage au Japon.
La première journée est partiellement consacrée à l’art des Origamis, aspect fondamental de la culture japonaise et activité très appréciée et pratiquée au Japon. « Les étudiants se sont montrés très motivés, à tel point qu’ils aimeraient recommencer plus tard dans la semaine. Ils sont tous allés au bout de leur Origami, qui était tout de même d’un niveau intermédiaire ! »
Naho dispense ses cours en français, mais les vidéos qu’elle projette pour illustrer le module sont en japonais. « J’explique d’abord le sujet de la vidéo pour que les étudiants ne soient pas perdus, ensuite c’est à eux d’assimiler ce qu’ils voient avec ce qu’ils entendent pour retenir certains termes. »
L’apprentissage de la langue passe surtout par la grammaire : comment se servir des particules, et comprendre la structure de la langue. « Je ne me voyais pas demander aux étudiants d’apprendre une centaine de mots de vocabulaire en une semaine. »
Quant à l’écriture, ils se concentrent sur les caractères Katakana, utilisés entre autres pour écrire les mots empruntés de l’étranger et dont on se sert beaucoup dans le domaine du digital. Les Katakana sont plus simples à assimiler pour des étrangers, car ils fonctionnent par voyelles, et sont simples à écrire en se basant sur la phonétique. « Par exemple, le mot anglais « game » va se prononcer « gué-mu » en japonais. Il s’écrira donc en utilisant les Katakanas qui correspondent aux sons « gué » et « mu » : ゲーム »
D’autres caractères comme les Kanji auraient été trop complexes pour une initiation, étant donné qu’ils représentent plus des concepts que des sons. De plus, l’apprentissage de la calligraphie, nécessaire à l’écriture des Kanji, ne fait pas partie du module.
La culture japonaise pour faire le plein de soft skills
Si la plupart des étudiants ont choisi le module d’initiation au japonais par simple passion, cet apprentissage peut tout de même leur être utile professionnellement.
« Apprendre une langue, c’est s’ouvrir sur le monde. Cela inculque une plus grande ouverture d’esprit, et surtout, cela permet d’avoir plus de recul sur notre propre culture, sur ce qui nous paraît naturel mais qui peut sembler très bizarre pour quelqu’un avec une culture différente. »
Les étudiants peuvent alors s’imprégner de certains aspects de la culture japonaise, en particulier au travail. « Au Japon, on valorise l’esprit de communauté. Par exemple, au sein d’un même bureau, tous les employés vont contribuer à l’organisation de l’espace de travail. Ils vont faire en sorte de créer un espace sain en faisant le ménage, vidant les poubelles, etc. L’entraide est une notion très importante et naturelle chez les Japonais. »
Les ateliers du module, comme l’art des Origamis, enseignent aussi certaines compétences personnelles utiles dans le monde du digital, comme la rigueur, la patience, la précision, l’écoute et la gestion de l’espace. « Quand on demande de plier la feuille en faisant un angle à 90° par rapport au bord, ce n’est pas un angle à 80°. Il faut avoir le compas dans l’œil ! »
Intéressé(e)s par les métiers du digital ? Retrouvez les axes métiers sur le site de l’IIM, Grande Ecole du Digital.