Objectif stage et alternance : toutes les clefs pour faire un CV stylé
Les étudiants de l’IIM peuvent effectuer des stages et poursuivre leur cursus sur le rythme de l’alternance : le meilleur moyen pour une insertion professionnelle garantie. Dans cette recherche d’emploi, le CV est l’élément essentiel à travailler pour décrocher le contrat rêvé !
« Qu’est-ce que je mets dans « Expériences » ? J’ai jamais travaillé ! » Quel étudiant ne s’est jamais posé cette question lors de l’épreuve tant redoutée de la rédaction de CV…Trouver son contrat d’alternance ou son stage, ce n’est pas très différent que de rechercher son premier emploi : les étudiants ont rarement beaucoup d’expérience professionnelle, et ils doivent alors mettre en avant d’autres critères pour se démarquer. Projets personnels ou scolaires, concours, expériences bénévoles ou encore centres d’intérêts atypiques, les occasion d’alimenter le CV sont nombreuses, même sans avoir jamais mis un pied dans le monde de l’emploi !
Pour créer un CV, il y a plusieurs techniques qui dépendent aussi bien du secteur recherché que de l’opinion subjective du recruteur ou des goûts personnels du candidat. Il n’y a donc pas de bonne ou de mauvaise manière de faire un CV, (certains sont des adeptes des bullet-points, d’autres préfèrent jouer avec des logos et des icônes) mais il y a des notions de base à connaître.
L’important est que le CV soit lisible, compréhensible, qu’il tienne en une page, et que tous les éléments cités sur le CV puissent être expliqués par le candidat sur la lettre de motivation ou à l’entretien. Voici les différents points à soigner.
Le visuel : capter l’attention du recruteur au premier coup d’œil
La présentation est extrêmement importante : c’est la première chose que le recruteur verra (et jugera), et cela permet de se démarquer des autres CV. Le visuel est donc primordial, surtout pour un étudiant en Création & Design par exemple, pour lequel le CV constitue une démonstration de ses talents de graphiste. La présentation du CV doit être originale, sans être trop tape-à-l’œil. Pour le choix des couleurs, il faut aussi garder en tête que le recruteur sera peut-être amené à imprimer le CV en noir et blanc, et il faudra donc éviter les couleurs qui risquent de faire trop ton sur ton à l’impression.
Le candidat peut thématiser le CV, en fonction de sa personnalité ou du poste souhaité : un étudiant en Jeux Vidéo pourra se servir de jauges d’énergie que l’on trouve dans les jeux pour évaluer le niveau de ses compétences par exemple, tandis qu’un passionné de cinéma optera plutôt pour des petites étoiles que l’on trouve souvent pour noter un film. Du moment que les visuels sont très clairs et bien agencés, tout est permis. Attention cependant à ne pas trop en faire, et à garder une cohérence dans le style. Le flat design et le style infographie sont très à la mode.
Des sites comme Canva, ou même Google Drive sont très utiles pour faire un CV quand on n’a pas de notion de graphisme ou de mise en page. Ils proposent des exemples tout faits, que le candidat pourra personnaliser à sa sauce. Adobe InDesign est aussi un excellent outil, mais la prise en main est moins instinctive.
Côté police, encore une fois, il faut quelque chose de lisible. Éviter les polices trop cursives ou stylisées, et opter pour quelque chose de simple. Évidemment, la tristement célèbre Comic Sans est à bannir… D’après le site cadremploi, parmi les polices appropriées pour un CV, on retrouve Helvetica Neue, Century Gothic, Garamond, Times New Roman, Arial, Verdena ou encore Avenir. Une seule police suffit pour tout le CV, et la taille doit être inférieure au corps 12. Enfin, pour la mise en page, chaque paragraphe doit être organisé de la même manière. Les intertitres ou les noms d’entreprises peuvent être en gras, parfois en italique.
Le profil : qui es-tu ?
La première chose à mettre en avant sur un CV : l’identité du candidat ! Commencer donc par le prénom, le nom de famille, puis en dessous l’intitulé du poste souhaité et surtout le type de contrat. A droite, créer un petit encadré avec le numéro de téléphone, l’adresse mail, l’adresse postale et la date de naissance (éviter de mettre l’âge, embêtant à mettre à jour ). Le candidat peut aussi mettre un lien vers son LinkedIn, son Twitter et tout autre plateforme qu’il souhaite montrer aux recruteurs (dans le cas d’un poste de communicant digital, c’est un bon point de montrer sa présence en ligne sur les réseaux sociaux et de prouver qu’on soigne son E-réputation). Le candidat peut aussi écrire une brève description de son profil, du contenu de son mastère et de ses ambitions professionnelles.
Qu’en est-il de la photo ? Et bien à moins de postuler pour un emploi pour lequel le physique compte beaucoup (mannequinat, milieu de la mode ou de l’esthétisme, hôte/hôtesse d’accueil…) celle-ci n’est absolument pas obligatoire. Elle est même à proscrire sur un CV en anglais !
Les formations : tout cursus est bon à prendre
Dans le cas d’un candidat toujours en études il vaut mieux mettre la catégorie « Formation » avant « Expérience ». Le candidat va exposer, de la plus récente à la plus ancienne, ses formations. Il n’est pas nécessaire de lister chaque année d’études si elles sont dans la même continuité : par exemple, mettre directement « Bachelor Jeux Vidéo de 2016 à 2018 ». Cela fera gagner de la place sur le CV. Inutile de mettre le brevet des collèges, mais le Bac, accompagné de la section et de la mention, est à ajouter. Préciser à chaque fois le nom de l’établissement, la mention (s’il y en a une) et la spécialité des études suivies.
Les expériences : le bénévolat et les projets personnels, les meilleurs amis des étudiants
Le candidat pourra décliner la catégorie « Expériences » en deux sous-catégories : « Expériences Professionnelles » et « Expériences Personnelles ». Rares sont les étudiants qui ont beaucoup d’expériences professionnelles, dans ce cas là il faut mettre en avant tout ce qui se rapporte au bénévolat ou aux projets personnels : la rédaction d’un blog, la gestion d’un compte Instagram à succès, la contribution à une association étudiante, etc. Tout ceci représente une véritable expérience qui peut faire la différence comparé à un candidat qui n’aurait pas de projet extra-scolaire à montrer. Les candidats ayant participé à des challenges, concours, hackathons ou game jams peuvent aussi le préciser dans cette catégorie.
En ce qui concerne les expériences qui ne sont pas en lien avec l’emploi recherché, il vaut mieux ne pas les mettre sur le CV, mais elles peuvent servir à justifier des soft skills sur la lettre de motivation ou à l’entretien (par exemple : « C’est grâce à mon expérience en tant que vendeur à Pimkie que j’ai développé mon sens du relationnel. »). De même, inutile de mentionner le stage d’observation de 3e à moins qu’il soit en lien direct avec l’emploi souhaité.
Attention, il ne doit pas y avoir de « trou » dans le CV. Si le candidat a pris une année sabbatique en travaillant dans un secteur qui n’a rien avoir avec ses ambitions professionnelles, il est préférable de l’indiquer plutôt que d’oublier de mentionner une année.
Les compétences : soft skills, hard skills
Cette catégorie comporte les compétences techniques et personnelles du candidat, aussi appelées respectivement hard skills et soft skills (les entreprises sont généralement habituées à ces termes, le candidat peut donc les nommer ainsi sur le CV.). Les compétences techniques regroupent tout ce que le candidat a appris en cours : logiciels, techniques de dessin, marketing, langues, etc. Elles sont essentielles au recrutement pour correspondre aux attentes de l’employeur, mais elles ne permettent pas de se démarquer car les autres candidats au même poste auront sûrement tous des hard skills semblables.
Les soft skills en revanche concernent des compétences comme la créativité, le sens de la communication, l’esprit d’équipe…le candidat devra se préparer à justifier ses softs skills à l’entretien (par exemple : « Les semaines transverses m’ont aidé à développer ma gestion du stress » ou « La rédaction de mon livre prouve ma créativité »…).
Pour ne pas donner de soft skills trop passe-partout, le candidat doit faire un vrai travail d’introspection : est-il est plutôt créatif ? Rigoureux ? Leader ? Empathique ? Rationnel ? Il ne faut pas chercher à mettre tout et n’importe quoi, et surtout pas des compétences qui sont fausses.
Se faire évaluer son type MBTI par un coach certifié peut aider un candidat à analyser ses soft skills. Il n’est cependant pas recommandé du tout de mettre son type MBTI ou aucun autre résultat de questionnaires de ce genre sur le CV, celui-ci doit rester un support, un complément.
Les centres d’intérêt : pour être sûr de se démarquer
Aussi appelés « mad skills« , les centre d’intérêts sont un excellent moyen de se démarquer. Le candidat ne doit pas avoir peur de mettre en avant ses centres d’intérêts le plus dingues, du moment qu’il est capable de justifier ce qu’ils pourront apporter au travail.
Une passion pour la danse classique montre de la rigueur, un sportif prouve un bel esprit de compétition, un adepte de la pêche peut mettre en avant sa patience à toute épreuve, etc. Les mad skills peuvent aussi être l’occasion de sympathiser avec le recruteur dès l’entretien d’embauche, si celui-ci a les même passions que le candidat. Attention de ne pas mettre de centres d’intérêts trop vagues comme « la lecture » : la plupart des gens aiment lire. Le but de cette catégorie est de montrer sa personnalité et de sortir des cases !
Au delà du CV : le portfolio
Pour complémenter le CV, il faut pouvoir présenter ses travaux avec un bon portfolio. Les nombreux projets développés au sein de l’IIM peuvent aider, ainsi que les projets personnels des étudiants. Ceux-ci peuvent aller du compte Instagram rempli de dessins pour les étudiants en Création & Design, au compte Twitter sur un sujet spécifique pour les étudiants en Communication Digitale & E-business, ou une page itch.io pour les étudiants en Jeux Vidéo. Tout type de projet qui peut être montré au recruteur est un atout. Le recherche d’alternance est donc le moment propice pour se remettre à produire du contenu sur son blog, ou à terminer la réalisation de ce court-métrage laissé à l’abandon depuis plusieurs mois !
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Informations mises à jour le 03 Mar 2022