Eva Pinto, promo 2016, créatrice de vêtements connectés avec Baligane

UNE eva - Eva Pinto, promo 2016, créatrice de vêtements connectés avec Baligane

Après un projet à l’IIM, Eva Pinto a décidé de monter sa propre boite, Baligane. Son projet a pour but de créer des vêtements connectés.

En 2015, un groupe d’étudiants en multimédia s’est mis en tête de créer une robe de mariée connecteé. Eva Pinto, en Bachelor Chef de projet multimédia, avec une dominante communication visuelle, faisait partie du projet. En 2016, inspirée par cette expérience, elle s’associe avec Victor Lombardi et reprend le projet. Elle monte alors Baligane, une marque de création de vêtements connectés

Eva nous raconte le projet Bridezilla et la suite logique avec Baligane.

De bridezilla.io à Baligane

J’ai monté Baligane en sortant de l’IIM en 2016. Cela découlait directement du projet bridezilla.io dans lequel je m’étais investie au sein de l’école. J’ai ensuite rencontré un ingénieur, Victor Lombardi. Je le connaissais depuis le collège, mais on s’était un peu perdu de vue. Il avait gagné un concours d’informatique dans son école alors je lui ai parlé de mon projet de robes de mariés qui s’illuminent. Depuis, nous travaillons ensemble sur Baligane, depuis un an et demi déjà.

Mais au final, j’ai déposé la marque il n’y a pas si longtemps. Je voulais changer l’identité du projet, pivoter d’un projet d’école à un projet plus professionnel. C’est en partant de ce postulat que j’ai créé Baligane, je voulais lui donner un côté plus haut de gamme. Maintenant, ce n’est plus uniquement de la création de robes de mariés. Nous cherchons à faire des partenariats avec des maisons de haute couture, faire des collections capsules. Je serais aussi très intéressée par la création de vêtements de scène, de costumes pour le monde du spectacle.

Aujourd’hui nous sommes deux à travailler dans la boîte, Victor et moi. Quand on a besoin, nous nous addressons à des gens en externe, sur l’application par exemple si on a des questions sur des notions qu’on ne connaît pas. Je m’occupe de tout ce qui est création, communication externe, tout le design de la marque et de la partie interactive. Victor lui s’occupe de toute la partie technique, des codes, il fait en sorte que tout fonctionne.

Un monde connecté

Aujourd’hui, nous sommes dans l’air du tout connecté. Les vêtements connectés, ce n’est pas encore ce qui se voit le plus, nous en sommes encore aux prémices. Mais peu à peu, le domaine se démocratise et touche le grand public. Nous ne sommes pas encore au stade de voir tout le monde s’habiller avec des vêtements qui s’illuminent, mais ça commence à fonctionner.

Dans les mariages, c’est une tendance qui plaît beaucoup. On en voit de plus en plus. Après, il faut aussi laisser le temps d’arriver. Baligane existe depuis seulement un an, et Bridezilla, c’était il y a deux ans. Le temps passe vite, mais il y a déjà une vraie évolution. Victor et moi, nous voyons bien que le public commence à s’y intéresser. Même au niveau de la presse, il y a plus d’engouement, M6 a fait un reportage sur nous, un article a été publié dans Le Parisien. Franchement, il y a de bonnes retombées, ça veut dire que le projet suscite de l’intérêt.

Il nous reste ensuite à voir comment l’exploiter, pour que ça prenne vraiment à fond. On est en contact avec des gens actuellement, grâce à cette visibilité qu’on a eue dans les médias. Grâce à ça, différents projets sont en cours.

Une passion découverte à l’IIM

Avant bridezilla.Io, je n’étais pas du tout intéressée par la thématique des objets connectés, ou des vêtements connectés. À la base, j’ai toujours aimé tout ce qui avait un rapport avec la technologie. C’était un domaine qui m’intéressait beaucoup. J’étais plutôt à l’aise avec cet aspect-là. Quant à la mode, je ne m’y intéressais pas de façon pointue, c’était un univers qui me plaisait, mais ce n’était pas non plus mon objectif.

En fait, l’inspiration est venue de souvenirs d’enfance : le côté féerique, les princesses, l’univers Disney, la magie… C’était ce qui me donnait envie. J’ai donc réfléchi avec Patricia Gallot-Lavallée, notre commanditaire et tutrice sur le projet bridezilla, à ce que je pourrais faire pour surprendre tout le monde. C’est de la que l’association entre objet et vêtements connectés est venu. Mais tout ce qui est venu après, ce n’était pas prévu. J’ai un côté très créatif, manuel, et ça m’a permis d’allier un peu le tout.
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L’IIM pour découvrir toutes ses possibilités

Patricia était mon mentor sur ce projet. Elle m’a laissé un champ d’action important. Tout ce que je demandais, dans la mesure du possible, elle nous le donnait. Dès que j’avais une idée, elle faisait tout pour que j’arrive à quelque chose de concret. Elle m’a beaucoup aidée et j’ai appris énormément avec elle. Pendant les six premiers mois, elle était présente. Ensuite, j’ai été un peu plus en autonomie, mais l’école a bien aidé sur ce projet.

J’ai aussi choisi l’IIM pour le côté web et graphisme. Ces domaines m’intéressaient déjà à la base. Après mon bac professionnel communication, c’était impensable pour moi d’arriver la où je suis maintenant. L’IIM m’a beaucoup servi. L’école m’a montré toutes les options que je pouvais avoir. En allant en communication visuelle, j’ai vraiment approfondi mon côté créatif et ma logique créative. Mais ce sont surtout les bourses aux projets qui ont développé mon envie d’entreprendre. Mes deux premières années d’études ont déclenché toute cette expérience.

L’expérience acquise à l’IIM toujours présente

Tout ce que j’ai appris à l’IIM m’a beaucoup apporté. Je m’en sers encore, pratiquement tous les jours. Même dans ma vie personnelle. Aujourd’hui, Baligane, c’est autant dans ma vie professionnelle que personnelle. J’y crois à fond. Après l’IIM, j’ai fait une année de césure pour m’occuper complétement de mon projet. Je suis aussi parti en Angleterre pour améliorer mon anglais.

Un planning chargé

Actuellement, je suis en alternance dans une école de communication plus générale. J’ai donc trois éléments à gérer : mon école, ma boîte et l’entreprise où je travaille, un cabinet de recrutement de freelances. Ce n’est pas aussi facile qu’on pourrait le penser, ça me prend beaucoup de temps. Mais je réussis à tout concilier. Récemment, j’étais au salon du mariage à Nantes, j’arrive à me trouver des créneaux pour faire avancer mon projet. Parfois, c’est un petit peu plus difficile. J’en avais parfaitement conscience quand j’ai décidé de suivre cette voie. Je suis courageuse.

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Des conseils ?

Être courageux. Parfois, c’est dur, mais il ne faut pas baisser les bras. Il y a des jours, tu te demandes si le jeu en vaut la chandelle finalement. Mentalement et physiquement, ça peut être très dur de tout concilier. Mais j’ai cette passion pour ce que j’ai créé et je suis habitée par mon projet, alors pour moi, c’est inconcevable de tout laisser tomber. Je pense qu’il faut se raccrocher à ça. Si demain quelqu’un veut lancer sa boîte, au même âge que moi, il faut s’y accrocher, c’est comme un bébé. Quoiqu’il arrive, il ne faut pas lâcher l’affaire. C’est important de croire en ses rêves. Et puis il faut savoir compter un peu sur le destin à certains moments. Mais au final, le secret c’est surtout beaucoup de travail et ne rien lâcher. C’est ce que je dis souvent à mon frère. Si on se donne les moyens d’y arriver, en général ça marche. C’est difficile, mais on réussit.

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Informations mises à jour le 30 Juil 2021