Apprendre les fondamentaux de l’écriture interactive en 5 jours avec la société High Concept
Du 14 au 18 octobre, une vingtaine d’étudiants en Animation 3D et Jeux Vidéo de quatrième année ont pu se familiariser à l’écriture scénaristique grâce à High Concept, société de script-doctoring. Le thème était l’écriture interactive, discipline qui concerne tous les étudiants de ces axes métiers.
Plusieurs fois par an, les étudiants de l’IIM peuvent participer à des semaines d’électif, des modules de 5 jours au choix qui sortent de leur cursus habituel. Ils peuvent ainsi découvrir d’autres sujets et travailler en groupe avec des étudiants d’axes métiers différents. Un exercice en cohérence avec l’enseignement transverse et pluridisciplinaire du Pôle Léonard de Vinci.
Écriture scénaristique : qu’est-ce que la méthode High Concept ?
« La méthode high-concept est celle utilisée par les professionnels du scénario », explique Pierre-Antoine Favre, intervenant et consultant chez High Concept. « C’est une méthode à vocation opérationnelle, qui repose beaucoup sur l’oral. Il s’agit de pitcher la base du scénario à voix haute, dans ses grandes lignes, de façon à le rendre compréhensible et universel, puis de retravailler cette base pour en faire quelque chose de plus détaillé et complexe. »
Les high-concept tourne autour de la question du « what if » ? (et si ?) : et si les voitures étaient des robots venus de l’espace ? Et si les dinosaures pouvaient être ressuscités et stockés dans un parc à thème ? Ce sont donc des films, des séries, des histoires qui traitent d’un concept de base très simple et facilement malléable pour la suite de la construction du scénario.
C’est une méthode efficace, qui fait toujours autant ses preuves. Beaucoup de blockbusters par exemple utilisent cette méthode. Pitcher le concept de base à l’oral permet aussi de savoir directement si l’idée est intéressante. Si le public est tout de suite conquis, le scénariste peut passer à la phase écriture !
Se former à l’écriture interactive en une semaine
Les étudiants concernés par ce module sont en Animation 3D ou Jeux Vidéo, soit deux axes dans lesquels ils seront amenés à raconter une histoire, que ce soit dans la réalisation d’un film d’animation ou d’un jeu vidéo. Selon Pierre-Antoine Favre, la dramaturgie est souvent mise de côté dans les apprentissages, or c’est un élément important.
« On sait tous raconter une histoire, c’est quelque chose qu’on fait tous les jours, c’est très intuitif. En revanche, on ne sait pas tous raconter une longue histoire, ni ce qu’il est important de maîtriser dans un procédé narratif, oral ou écrit. C’est ce que j’apprends aux étudiants dans ce module. »
Pour enseigner les bases de l’écriture narrative, Pierre-Antoine Favre propose un corpus théorique sur cinq jours accompagné par des exercices de mise en situation pour refléter les difficultés pratiques auxquelles les professionnels de l’écriture sont confrontés. Par exemple, les étudiants ont fait un exercice où ils ont dû créer un personnage en en imaginant quatre autres avec des motivations ou des traits de caractères opposés au premier personnage. Cela aide à savoir comment ce dernier se comporterait dans plusieurs types de situations, et donc de creuser sa personnalité.
Pierre-Antoine Favre a fait faire un exercice de groupe aux étudiants, car s’il est plutôt instinctif d’écrire un scénario seul, le faire avec d’autres personnes nécessite souvent une formation. Une journée était aussi consacrée à l’écriture de scénario dans le Jeux Vidéo, une pratique très spécifique.
« Les étudiants sortiront de ce module avec des compétences en storytelling très poussée, ce qui leur sera utile dans n’importe quel domaine. C’est une soft-skill tout-terrain. »
Intéressé(e)s par la culture du digital ? Retrouvez les axes métiers sur le site de l’IIM, Grande École du Digital.