Hackathon Low-Tech : 2e place pour deux étudiantes de l’IIM aux Rencontres AGIR
Lors des Rencontres AGIR, un événement majeur dédié à l’innovation en sécurité publique, deux étudiantes de l’IIM ont brillamment participé et remporté la médaille d’argent au Hackathon Low-Tech. Après 24 heures d’innovation et de prototypage intensif, plusieurs projets ont été récompensés, illustrant leur expertise technique et leur créativité au service des besoins opérationnels de la Gendarmerie Nationale.
Le hackathon s’est inscrit dans la dynamique des Rencontres AGIR, un événement d’envergure réunissant plus de 1 200 participants, 550 entreprises et 115 porteurs de projets.
Organisé sur 24 heures, ce défi avait pour ambition de développer des solutions technologiques accessibles et responsables, répondant à des besoins concrets exprimés par les forces de sécurité publique. Dans un environnement collaboratif, les étudiants ont eu l’opportunité de travailler aux côtés de partenaires de renom tels que SAFRAN, THALES et l’Agence de l’Innovation de Défense.
Les projets présentés s’inscrivaient dans le cadre du programme Centurion, centré sur le développement d’équipements essentiels pour les unités de gendarmerie et l’armée conventionnelle.
La médaille d’argent pour le projet de deux étudiants de l’IIM
Actuellement en dernière année de Mastère Creative Technology Designer, Zoé Michel et Auriane Le Perdriel nous partage leur expérience lors de hackathon :
Comment avez-vous découvert ce hackathon ?
On a découvert le hackathon grâce à notre responsable de majeure et directrice de l’IFT, Xiao Xiao, qui a relayé l’annonce de l’ESILV. Le projet nous a tout de suite tentées, ça semblait être un super challenge, un défi auquel on n’a jamais été confrontées. 24h non stop, sur des sujets qui peuvent avoir de l’impact et nous pousser à réfléchir vite et efficacement, ça nous a parlé.
On était la plus petite équipe, composée de trois étudiants: Zoé Michel et Auriane Le Perdriel, toutes les deux IIM A5 Creative Technology à l’IFT (Institute for Future Technologies) au sein du pôle Léonard de Vinci. Notre autre coéquipier était un étudiant de la Sorbonne.
Comment se sont déroulées ces 24 heures ?
Le hackathon commençait le mercredi à 13h par une présentation de la branche innovation du ministère de la Défense et des Armées. Ensuite, 16 militaires nous ont présenté un sujet chacun. Des groupes de 6 étudiants (maximum) se sont répartis pour travailler dessus. Dès qu’ils ont été formés, chaque militaire a commencé à pitcher le problème qu’il souhaitait résoudre plus en détail. Une des contraintes de chaque sujet était l’aspect low-tech à garder en tête. Il fallait trouver la solution la moins onéreuse et la plus adaptable selon l’environnement des soldats.
Les sujets venaient des soldats concernés, qui remontaient des problèmes réels et demandaient une solution. Pendant 24h, on a réfléchi, prototypé et testé avec les matériaux à notre disposition au fablab mis en place, puis à 13h le lendemain, on présentait en 3 minutes max notre sujet et notre solution.
A côté, il y avait des moments de pause avec les repas, de la musique et des petites activités si on voulait. On a pu discuter avec des étudiants de toute la France, en école d’ingénieurs principalement mais aussi de design pour certains !
Les plus gros défis auxquels on a été confrontées étaient sûrement le manque de sommeil et les limitations en termes de matériel. On mettait à notre disposition des matériaux très basiques comme du carton, du bois, du tissu et les outils nécessaires pour faire des prototypes rapides, notamment des imprimantes 3D et une découpeuse laser. Il fallait aussi vraiment réussir à identifier et bien cibler le besoin précis et rester simple dans la solution qu’on composait, sans s’emporter dans des produits trop complexes et moins adaptés finalement. Le challenge restait de fabriquer un objet simple, fonctionnel et viable, sans superflu.
Quel était votre projet ?
Notre projet était la sangle d’armement pour plongeurs de combat. Il fallait concevoir une sangle permettant le transport d’une arme longue sous l’eau et une prise en main rapide lors d’une sortie d’eau tactique. Les plongeurs de l’armée de Terre n’avaient effectivement pas de moyen pratique et fonctionnel de ranger facilement dans le dos leur arme lorsqu’ils nagent et de se remettre rapidement en position de tir lorsqu’ils sortent de l’eau. Le système qu’ils utilisent actuellement n’est pas pratique et consiste plus en un bricolage, difficile à enlever seul et qui peut bloquer certains éléments importants de leur équipement.
On a donc proposé un modèle de sangle ajustable avec une partie qui passe sur les épaules comme des bretelles et s’accroche à l’avant de leur gilet avec des prises Millet. Une deuxième partie s’accroche avec un élastique sur leur ligne basse (la ceinture), dans le dos, et vient fixer le bas de l’arme. Elle se décroche facilement en tirant sur un bout de tissu accroché à une goupille.
Votre ressenti après avoir décroché cette deuxième place sur le podium ?
Cette deuxième place représente une réussite pour nous ! On est fières d’avoir rempli nos objectifs initiaux et de voir l’enthousiasme des soldats concernés, qui ont l’air d’y trouver une vraie réponse à leur problème. Il s’agit d’un produit très simple dans sa constitution mais qui les a réellement convaincus en l’utilisant et en le testant. C’est une belle preuve de la reconnaissance de nos compétences !
Quel est la suite après ce hackathon ?
On n’a pas beaucoup de détails, on nous a indiqué qu’il serait probablement mis en place de façon quasi immédiate une fois les détails techniques et de production réglés. Nous, on a présenté notre idée, on imagine que le prototype sera perfectionné puis produit pour les régiments concernés. En tout cas, les soldats qui nous ont accompagnés tout au long de ce hackathon souhaitent la mettre en place d’une manière ou d’une autre, et rapidement !
Retrouve toutes les infos sur les programmes en Coding & Digital Innovation sur le site de l’IIM Digital School.