Thomas Nicolet : « le jeu vidéo, un secteur d’avenir »

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Invité de l’émission « Le Journal de l’emploi » de la chaîne Demain TV, Thomas Nicolet, responsable de l’axe Jeu vidéo à l’IIM, expose la situation de l’industrie du jeu vidéo en France. Il revient sur les différentes formations spécialisées dans ce secteur au sein de l’école du digital.

Aujourd’hui, l’industrie du jeu vidéo est devenue le quatrième plus grand marché de divertissement au monde, devant le cinéma et la musique. Chaque année, son chiffre d’affaires croit fortement en France, de 2017 à 2018, il est passé de trois à quatre milliards d’euros.

Au niveau de l’emploi, le secteur du jeu vidéo se porte tout aussi bien, selon le baromètre annuel du Jeu vidéo édité par le Syndicat national du Jeu vidéo (SNJV) 1300 créations d’emplois sont annoncées pour cette année, contre 700 en 2017.

« L’IIM est une école pionnière dans l’internet et le multimédia. Aujourd’hui, elle s’adresse à tous les métiers du digital avec ses différentes spécialisations : communication digitale, e-business, animation 3D, jeu vidéo, développement, création et design… » Thomas Nicolet, responsable de l’axe Jeu vidéo

Un savoir-faire français en plein essor

Quand on parle de jeu vidéo, il faut y voir deux côtés : l’emploi et le côté consommateurs. À l’IIM, les formations s’axent plus sur les métiers du développement, de la création.

« Nous sommes plus sur le côté artisanal du jeu vidéo. Nous voyons différents corps de métiers, que l’on assemble pour avoir un savoir-faire et créer un jeu, une œuvre. »

L’IIM fait partie du SNJV afin de se regrouper et d’être au plus près des acteurs de cette industrie culturelle et de ses besoins. Ce syndicat est au plus proche des demandes de la profession.

Deux mastères dans l’axe Jeu vidéo

Le cursus Jeu vidéo à l’IIM peut s’effectuer en trois ou cinq ans. À la fin de la première année, les étudiants choisissent un des cinq axes-métiers proposés à l’IIM. Une sortie est possible en bachelor avec le titre de chef de projet multimédia. Ils peuvent ensuite continuer à se spécialiser en mastère : Production et Marketing du jeu vidéo et Game design et Programmation.

« En mastère Game design et programmation, les étudiants vont avoir des cours plus techniques axés sur les métiers de la création. Le master production et marketing forme plutôt des chefs de projet, des producers. »

Les studios de développement comptent aujourd’hui en moyenne 28 postes. Quels métiers retrouve-t-on derrière ces studios ? Quatre grandes familles de métiers sont prises en compte dans la création de jeux vidéos.

  • Les métiers du design : game designer, level designer,… ce sont toutes les personnes qui vont créer les règles du jeu
  • Les métiers artistiques : graphiste 2D, graphiste 3D, animateur, modeleur…
  • Les métiers de la programmation : les programmeurs qui vont coder les comportements, le gameplay, l’intelligence artificielle.
  • Les métiers de producer : les chefs de projet qui orchestrent toute la création

À l’IIM, les étudiants de l’axe Jeu vidéo sont formés dans les métiers de producer, programmation et game design.

Un taux d’insertion professionnelle intéressant

Les étudiants qui sortent de l’IIM travaillent dans différents studios, dans des boites comme Syanide, Focus, Ubisoft ou même Namco Bandai.

« Ce serait bien qu’on s’exporte encore plus à l’international, car il y a énormément de sociétés. »

Les deux mastères de l’axe Jeu vidéo sont aussi proposés en alternance. Mais le secteur n’a pas encore une culture de l’alternance. En effet, sur des productions, les studios ont besoin d’avoir des employés à temps plein. Les stages sont donc plus valorisés dans cette industrie.

« Un conseil aux futurs étudiants : il ne faut pas ne pas attendre d’être dans l’école pour commencer à regarder comment se fait un jeu vidéo. Aujourd’hui avec internet, il y a de nombreux tutoriels à regarder. Il faut commencer le plus tôt possible à travailler son portfolio. L’inscription se fait sur dossier. Nous évaluons le sérieux des étudiants et ce qu’il fait concrètement. Le sport, la musique, l’engagement dans une association où un travail à côté sont donc valorisés. »

Plus d’informations sur l’axe métiers Jeux Vidéo de l’IIM, école du digital à Paris