Maxime, promo 2021 : Technical Animator CFX sur Tic et Tac, Rangers du Risque
Maxime Demazure a choisi l’IIM pour son enseignement généraliste en première année qui l’a beaucoup intéressé. Il s’oriente ensuite vers le Bachelor Animation 3D, en tant que grand passionné de cinéma.
Maxime a travaillé en tant que Technical Animator CFX pour Moving Picture Company sur le film Disney Tic et Tac, Rangers du Risque, adapté de la série d’animation du même nom, et disponible sur Disney+. Le film mélange prises de vues réelles et techniques d’animation en tout genre.
Comment être engagé sur un film Disney pour un professionnel de l’animation 3D ?
Pour moi, ça s’est fait à travers LinkedIn. J’avais fait un post avec ma demoreel contenant l’ensemble de mes projets réalisés à l’école et sur mon temps libre.
J’ai été contacté par Virginie Caroline Simard peu de temps après, ancienne intervenante de l’IIM et Lead CFX chez MPC Montréal. Elle m’a proposé de me recommander chez MPC, entreprise que j’avais déjà remarquée par les grandes affiches sur lesquelles ils travaillent régulièrement.
Virginie m’a montré la marche à suivre afin de candidater chez MPC, et a pu recommander ma candidature directement au chef de département. J’ai donc ensuite passé un entretien, qui s’était très bien passé et j’ai reçu sous peu une offre d’emploi.
Qu’est-ce qu’un Technical Animator CFX ?
Chez MPC, on est à la fois animateur technique et artiste CFX, on a un peu cette double casquette.
Concrètement, la partie CFX renvoie à tout ce qui est simulations de vêtements, de cheveux, de pelage, etc. C’est le concept de faire réagir des vêtements ou autres en fonction d’animations, pour donner plus de réalisme.
La partie animateur technique, je la considère plus comme la partie où on peut être amenés à faire des retouches d’animation, mais aussi de peaufiner un plan. Il n’est pas rare qu’à l’issue d’une simulation de vêtements, on aie certaines formes peu intéressantes pendant quelques images, des intersections entre plusieurs modèles.
En quelque sorte, on s’assure que tous les éléments de nos plans soient nickels et prêts pour la suite de la pipeline. On peut parfois aussi être amenés à faire des dynamiques de plantes avec du vent, de plumes d’oiseaux, bref il y a une diversité très intéressante qui permet de ne pas s’ennuyer.
Travailler sur un long métrage Disney : Tic et Tac, rangers du risque
Je suis arrivé assez tard dans la production de ce projet, qui avait donc déjà commencé depuis un peu plus d’une année. J’ai pu travailler sur plusieurs personnages comme Tic, Tac, et Ugly Sonic mais également sur certains objets.
Au sein de MPC, comme dans beaucoup d’autres entreprises, les artistes les plus expérimentés sont chargés de mettre en place des setups de simulation de vêtements. C’est le fait de paramétrer les réactions des différentes couches de vêtements et leurs interactions, et l’idée est que ce setup soit utilisable dans la majorité des plans et donnent de bons résultats.
Une tâche typique à cette étape de la production était de récupérer le travail du département animation, et de s’assure que les vêtements des personnages avaient de bonnes dynamiques, sans intersections suite à l’utilisation des setups.
Après avoir fait une première simulation à partir du setup, on vient ensuite affiner les mouvements de vêtements afin d’obtenir le résultat le plus réaliste et en accord avec les directives des superviseurs. J’ai donc pu m’occuper d’une bonne diversité de plans, à faire des correctifs sur des personnages style 2D comme Tic, à faire des simulations de vêtement pour Tac, Ugly Sonic et Monterey Jack.
Pour l’instant je me plais bien à MPC, il y a une très bonne ambiance de travail, je continue de beaucoup progresser en grande partie grâce à mes collègues. J’aime toujours travailler sur des films, c’est quelque chose que je souhaite continuer de faire pendant quelques années.
L’idée pour le plus long terme serait d’arriver à enseigner en plus du travail, c’est quelque chose qui m’a toujours donné envie.
Quelles sont les compétences d’un professionnel de l’animation 3D ?
L’IIM m’a apporté toutes les bases en 3D dont j’avais besoin pour ensuite choisir ma spécialisation et me développer en tant qu’artiste 3D.
J’ai pu y apprendre un peu de toutes les différentes spécialisations, du modelling, texturing, temps réel, création de personnages, effets spéciaux, animation et j’en passe. J’ai aussi eu la chance d’avoir de très bons intervenants, qui partageaient leurs expériences, c’était très inspirant.
Quant à mon travail sur Tic et Tac, c’était super pour une première expérience. J’ai été d’office très bien accueilli dans l’équipe, mentoré par une super artiste qui a pu m’apprendre la façon de faire à MPC et de m’aider à de nombreuses reprises, et toujours régulièrement aujourd’hui.
J’ai pu donc découvrir la façon de travailler en suivant la pipeline de MPC, le système de dailies où l’on montre son travail une ou plusieurs fois par jour, travailler étroitement avec le lead, les superviseurs pour produire le travail le plus qualitatif possible.
Cette expérience m’a beaucoup plu par la diversité de techniques, de façon de faire que j’ai apprises, mais aussi par tous les super artistes aux côtés desquels j’ai travaillé sur ce projet.
Le conseil de Maxime pour les étudiants en animation 3D
Le conseil principal que j’aurai à donner et de s’intéresser à tout. Même si on souhaite se spécialiser dans une branche très tôt, je considère important de connaître un minimum de toutes les autres spécialisations, pour toujours s’améliorer dans son travail et mieux comprendre les enjeux des autres départements.
Et également, de travailler en dehors des cours. On se fond très rapidement dans la masse en ne travaillant pas en dehors des cours, et la 3D est un milieu assez sélectif.
Il faut toujours essayer de continuer d’apprendre, c’est vraiment quelque chose que j’ai retenu de tous les artistes plus expérimentés avec qui j’ai eu l’occasion d’échanger.
Pour devenir un professionnel des métiers de l’animation 3D, retrouve tous les programmes sur le site de l’IIM Digital School.