Module de photographie avec Eric Valdenaire : l’IIM bien organisée pour les cours à distance
Malgré les mesures de confinement, les cours continuent à l’IIM, y compris les électifs, des modules interaxes au choix d’une semaine qui font découvrir de nouvelles disciplines aux étudiants. Eric Valdenaire, intervenant sur le module photographie, explique le déroulement de cette semaine 100% online.
Eric Valdenaire est un photographe professionnel basé à Paris, spécialisé dans la photographie de produits. Depuis 2017, il enseigne la photographie au sein de l’IIM, notamment au sein des cours électifs.
« Je suis extrêmement heureux de vivre cette expérience d’enseignement à distance. C’est pour moi passionnant d’être confronté et de réfléchir aux enjeux pédagogiques que cela représente. Je constate et expérimente ainsi l’incroyable avancement des technologies, tout en étant renforcé dans le bien fondé et le plaisir que procure l’enseignement en présentiel. » – Eric Valdenaire.
Comment organiser un module de photographie en ligne ?
Dans le cadre du confinement, le module électif en photographie se déroule à distance, par l’ouverture d’une classe virtuelle sur Zoom. Les étudiants connaissent bien cet outil numérique, l’IIM l’ayant déjà intégré depuis quelques années. Cela ne pose pas de difficulté particulière.
En complément, les outils mis en place sur DVO (De Vinci Online) par la Direction des Pédagogies Digitales du Pôle Léonard de Vinci sont extrêmement utiles pour constamment s’assurer du bon déroulement et suivi du cours : au delà de l’appel en ligne habituel, les outils de « sondages », « questionnaires » et « devoirs » sont quotidiennement plusieurs fois utilisés.
Pour la pratique photographique, les étudiants sont amenés à prendre des photos pendant et en dehors des heures de cours. Elles sont ensuite partagées, commentées et évaluées, ceci de manière inchangée. Au cours de la semaine, une séance était traditionnellement organisée à mon studio pour étudier la spécificité de la lumière artificielle de type flash, avec pour exemple d’application la photographie de produit et le portrait. En circonstance, j’ai reproduit cette séance en en faisant la démonstration dans mon salon, tout en me filmant à l’aide de mon smartphone et en partageant en direct l’affichage de mes écrans. Enfin, les étudiants sont amenés à produire un projet photographique personnel à rendre pour la fin de la semaine, ceci également de manière inchangée par rapport à d’habitude.
Un rapport de confiance entre étudiants et intervenant
La spécificité du module électif en photographie est liée à son format d’une seule semaine, sans rencontre préalable. Nous avons donc peu de temps pour faire connaissance et mettre en place les éléments de compréhension et de confiance réciproques.
Dans le cadre du confinement, la distance engendrée par la relation numérique n’aide pas, mais la maturité des étudiants, en 4ème année en alternance, compense. Durant toute la semaine, la ponctualité et l’assiduité des étudiants est démontrée, l’absence de transport étant assurément profitable pour tous.
Pour l’enseignant que je suis, la difficulté réside principalement dans la gestion de l’hétérogénéité du public de 30 élèves. En effet, ce module a été construit pour être accessible à toute personne n’ayant aucune notion en photographie, sans pour autant refuser les éventuels amateurs experts qui s’y seraient inscrits par passion. Il s’agit donc de transmettre les notions jugées indispensables et juste nécessaires à la pratique de la photographie, tout en répondant aux éventuelles questions pointues sans perdre le groupe.
A distance, il est encore plus difficile de s’assurer que les notions transmises sont bien assimilées par l’ensemble des élèves, sans exception aucune. Pour cela, les outils de « sondage » et de « questionnaire » déjà cités, proposés de manière impromptue, s’avèrent très efficaces. Les constats sont alors immédiats, nominatifs et indéniables. Il n’est pas exclus qu’ils soient reproduits lors des prochaines éditions en salle.
Des cours à distance à l’IIM optimisés et fonctionnels
Pour que les cours à distance se passent bien, il faut que les trois acteurs – l’établissement, l’élève et l’enseignant – soient au rendez-vous, tant dans l’implication que dans les solutions technologiques engagées. Pour l’IIM, l’incroyable travail effectué par la Direction des Pédagogies Digitales, associé au suivi personnalisé de l’équipe en charge des modules électifs en la personne de Marie Bernard, s’avèrent extrêmement complémentaires et efficaces. Qu’ils en soient ici félicités et remerciés.
Dans le contexte si particulier de la situation que nous vivons, l’implication des étudiants est entière, faisant fi de toute considération personnelle. Seule est à regretter un taux de connexion à la classe virtuelle par caméra assez faible, de l’ordre d’un quart des effectifs connectés seulement, ceci pour des raisons parfois légitimes liées à une absence de matériel ou à un débit de connexion jugé trop faible par exemple, parfois par contre pour des raisons plus personnelles et à mon sens discutables.
Me concernant enfin, à mon domicile je me suis organisé un espace de travail : dans mon dos un tableau blanc, très utile pour faire la classe en direct face à la caméra, en complément de présentations partagées à l’écran. Pour une meilleure ergonomie de travail, je dispose d’un deuxième écran graphique connecté à mon ordinateur ce qui me permet de visualiser beaucoup plus confortablement et simultanément les contenus partagés d’une part et le suivi de la classe par Zoom d’autre part (vision des étudiants connectés par caméra, gestion des prises de parole, discussion textuelles par tchat, etc…).
Enfin, j’ai la chance de résider à Paris dans un immeuble connecté à Internet par la fibre et d’avoir fait le choix de m’y abonner. Quelques déconnexions sont parfois constatées en fin de matinée ou en début d’après midi, mais au final sans conséquence.
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Crédit photo de mise en avant : Eric Valdenaire