Quentin Alves, promo 2017, créateur de SEAS-SHOP
Passionné par le dessin et la création graphique, Quentin a ouvert sa propre boutique de vêtements pour exposer ses travaux.
Diplômé d’un Bachelor Chef de Projet Multimédia en 2017, Quentin Alves a créé sa boutique de vêtements en ligne dès le lycée. Passionné par le dessin et la création graphique, il se sert du textile pour exposer ses travaux et se faire connaître. Une idée qui fonctionne bien. En effet, ses vêtements plaisent et ses artworks se dévoilent peu à peu au public.
Il nous livre son histoire derrière la création de SEAS-SHOP, mais également ses envies et nous parle de ce que lui a apporté l’IIM.
Des vêtements pour exposer son travail
J’ai commencé SEAS-SHOP pendant mes premières années au lycée, en 2012 et 2013. Je le faisais surtout pour moi et pour étendre la visibilité de mon travail graphique. De fil en aiguille, les gens se sont mis à apprécier. J’étais sur une plateforme de vente qui s’appelle A Little Market. Quand mon projet est devenu plus sérieux, j’ai cherché un vrai imprimeur. En parallèle, j’ai réalisé le site qui me sert de vitrine. Les gens ont suivi et aujourd’hui la boutique fonctionne bien. Les retours sont bons. Aujourd’hui, nous gérons la boutique à deux avec mon associé.
Au début, je voulais étendre mon travail. Je crée surtout de l’artwork. Mais c’est compliqué de faire des expositions pour ce genre de création. J’ai alors décidé de les exposer sur des vêtements.
C’est toujours plus facile quand quelqu’un porte ton travail, ça donne plus de visibilité. À partir du moment où j’ai vu qu’il y avait des bons retours et que les gens aimaient, je me suis dit que je pourrais peut-être payer mes études avec.
J’ai donc pris ça plus sérieusement. Après, j’ai des amis m’ont soutenu en faisant tourner le site. Les réseaux sociaux ont beaucoup aidé aussi.
Participer à des concours pour se faire connaitre
Maintenant, les vêtements sont aussi vendus dans un magasin rue Popaincourt, dans le 11e. J’ai était exposé au sein de Citadium en avril l’année dernière. Je voulais vendre chez eux depuis que je suis au lycée, mais ils refusaient. Un jour, j’ai participé au concours Who’s Next, un salon de mode, et j’ai gagné. Comme c’était en collaboration avec Citadium, le gagnant pouvait alors exposer chez eux.
En 2015, j’ai aussi participé au concours de Digischool, les Hype Awards. Je voulais mettre en place un bar à T-shirts. L’idée, c’était de mettre en place un lieu, comme un bar, mais à la place de cocktails, on te sert des t-shirts. Le concours permettait de financer le projet. J’ai été finaliste, mais en fin de compte, je n’ai pas gagné. La sélection reposait surtout sur les réseaux. Encore une fois tout repose sur cette force. Mais c’était une expérience très intéressante.
Sa vision personnelle de la création artistique
La création d’artwork me permet de transmettre une idée, une réflexion. Ce n’est pas vraiment comme de l’art, mais ça se rejoint dans le sens où c’est subjectif. Chacun perçoit la création à sa façon, personne n’a la même vision. Le fait de créer m’a aidé à m’exprimer. C’est principalement des gags entre amis, parfois, je fais des revendications, non pas que je sois quelqu’un de célèbre pour revendiquer quelque chose en particulier, mais c’est pour faire réfléchir un petit peu. Certaines créations, je les fais pour moi seulement aussi.
Quand j’ai une idée, je me l’envoie, je la mûris un petit peu, dès que je sens comment l’approcher, je me mets à dessiner. Ensuite, je travaille le visuel et j’attends quelques jours pour avoir une autre vision. Enfin, je l’exporte sur l’ordinateur et je la retravaille.
Depuis que je suis enfant, je fais du dessin. C’est une habitude qui me vient de ma mère. Elle m’a inculqué toute cette culture du street-art. Au fur et à mesure des années, la passion s’est développée et je me suis rendu compte que j’étais bon à ça. Quand tu es une personne un peu dissipée, cela aide à te canaliser. Le dessin me permet de m’exprimer. Ça calme !
Apprendre à s’organiser avec l’IIM
Après mon bac, je n’avais pas énormément d’opportunité. J’avais eu l’occasion de visiter l’école au lycée et j’avais déjà eu de bons échos auparavant. L’école m’avait plu, je trouvais le cadre sympa. Je suis rentré directement en 2e année. J’ai eu un rendez-vous Pass Pro, où il fallait amener un book et expliquer pourquoi on voulait rentrer à l’IIM. Comme je venais d’un lycée qui formait au multimédia, j’avais les bases requises. J’ai vu Mathieu Deboeuf qui m’a proposé d’aller en 2e année. Quand j’ai eu mon bac, je les ai directement appelés pour intégrer l’école.
Je suis quelqu’un qui peut être très désorganisé, même aujourd’hui encore. L’IIM m’a appris à avoir un bon sens de l’organisation. J’ai aussi pu apprendre à travailler en groupe. Je n’apprécie pas forcément de travailler avec d’autres personnes. J’ai la tête dure, et j’ai du mal à accepter les idées des autres parfois.
À l’IIM, j’ai appris à écouter les gens autour de moi et à déléguer certaines responsabilités.
C’est grâce aux travaux de groupe, par exemple les semaines transverses ou les bourses à projets. Quand on a un chef de projet au-dessus de nous, ou quand on est nous-même chef de projet et qu’on doit se répartir des taches, ce sont des exercices qui nous aident beaucoup.
Découvrir de nouveaux horizons
Dans un de nos projets, nous avions développé une application où le scénario consistait à délivrer une personne enfermée dans un téléphone qu’il fallait délivrer. En discutant avec elle, on développait différents scénarios. C’était une expérience enrichissante. Au tout début, j’ai eu du mal à comprendre à m’intéresser à l’idée. C’était tout le côté développement et Game Design qui s’occupait de l’interface.
Nous étions en charge de créer l’identité, c’était au final très intéressant. Ce qui m’a le plus plu, c’était de pouvoir mettre mes compétences au service d’autres personnes, dans le but de faire avancer toute une équipe. C’était vraiment bien. Même si j’avais déjà travaillé avec d’autres personnes, ce n’était pas aussi collectif. J’ai découvert une expérience complétement différente de ce que je connaissais auparavant.
Après l’IIM, une voie artistique qui continue
Aujourd’hui, je continue à gérer ma boutique de vêtements. J’ai aussi des clients à côté pour de la création visuelle, de la création de logo, de charte graphique, etc. À la base, c’est aussi ce domaine qui me plaît, et c’est pour ça que je suis venu à l’IIM. Ce qui est bien, c’est que j’ai des clients grâce aux retombées de SEAS-SHOP. À terme, j’aimerais vivre de ma création graphique aussi.
À côté, je travaille aussi avec d’autres amis, dont Marouan es Sarhaoui, que j’ai rencontré à l’IIM. C’est aussi la force de l’IIM, le fait de pouvoir rencontrer certaines personnes et de garder contact avec eux. Nous avons créé un collectif de créateurs, Troisième œil club, où on fait de la photo, de la communication, du visuel, etc. Il y a quelques mois, nous avons mis en place un pop-up store, beaucoup de monde est venu, c’était super.
Des conseils ?
Les gens me demandent souvent comment j’ai fait pour créer ma marque. À mon avis, il ne faut pas attendre les autres, il ne faut pas attendre des réponses, il faut aller les chercher soi-même. C’est important de se renseigner et de ne pas lâcher. Même si on te dit que ce n’est pas forcement bien ce que tu fais, il ne faut pas écouter tous les avis. Le principal, c’est de s’amuser et de faire ce qu’on aime. Si tu fais ce que t’aimes, au final les autres aimeront ce que tu fais.
Retrouvez la marque de Quentin sur le site Seas-Shop et ses créations sur son site Seas
Informations mises à jour le 30 Juil 2021