Tom, promo 2024, Associate Producer chez Gameloft !
Après l’obtention de son diplôme d’ingénieur au sein de l’ESILV, l’école d’Ingénieurs du Pôle Léonard de Vinci, Tom décide en 2023 de réorienter sa carrière dans le Jeu Vidéo, un domaine qui le passionne depuis son enfance, en intégrant le MBA Spécialisé Video Game Management.
Tom Crochet a rejoint le Pôle Léonard de Vinci en 2018, en intégrant l’ESILV l’école d’Ingénieurs Généraliste, où il a suivi une formation d’ingénieur généraliste. Au fil de ses études, il s’est spécialisé en data et intelligence artificielle, tout en se plongeant tôt dans le monde de l’entreprise grâce à trois années d’alternance.
« J’ai commencé par travailler deux ans chez MFG Labs, une société de conseil experte en data et IA, en tant qu’alternant Data Scientist. Puis, désireux de me confronter à des enjeux plus business et de gagner en responsabilités, j’ai fait ma dernière année d’alternance chez Talk, une start-up en communication sur les réseaux sociaux. J’ai rapidement pris en autonomie avant de passer à temps plein et de devenir le seul à m’occuper de la data de l’entreprise. J’ai géré l’ensemble des sujets data, de la récolte des besoins des différentes équipes, à la visualisation des données sous forme de tableaux de bord opérationnels. »
Ces expériences lui ont permis de se former sur des domaines diversifiés mais surtout de clarifier sa vision sur sa vie professionnelle.
« Elles m’ont permis de comprendre que je souhaitais m’ouvrir à des postes à dimensions relationnelles et managériales pour m’éloigner de la technique et de l’expertise. »
Pourquoi avoir continuer vers le MBA Spécialisé Jeu Vidéo Management ?
Passionné de jeux vidéo depuis tout petit, je rêvais de rejoindre cette industrie pour la découvrir de l’intérieur et contribuer à son développement. Mais je manquais cruellement de connaissances dans la production de jeux vidéo et je savais que c’était un milieu très fermé. C’est alors que j’ai entendu parler du MBA Video Game Management de Devinci Executive Education et piloté par l’IIM, école que je connaissais bien puisque j’ai côtoyé nombreux de ses étudiants pendant mes cinq années à l’ESILV. Cette formation de seulement un an était un moyen parfait de me former en gestion de projet tout en me spécialisant dans les jeux vidéo. Je n’ai alors pas hésité longtemps et ai soumis ma candidature.
Comment as-tu trouvé ton stage chez Gameloft ?
Nous savions que trouver un stage serait le plus gros challenge de la formation. Le nombre limité de postes ouverts aux juniors dans cette industrie, particulièrement en 2024, et les exigences élevées des rares offres, ont fait de cette recherche un exercice plus difficile que celles que j’ai faites pour mes précédentes alternances en ingénierie. Heureusement, le MBA est réputé dans le milieu et nous avons eu des cours dédiés aux méthodologies pour candidater dans un secteur si spécifique et compétitif. J’ai ainsi eu l’opportunité de démarrer plusieurs processus de recrutement. »
J’ai décidé de rejoindre Gameloft car, en plus d’être une entreprise française que j’affectionne depuis petit, le poste qu’ils me proposaient était particulièrement intéressant. La spécificité de ce stage résidait dans le fait que la Producer du studio partait en congé maternité deux mois après mon arrivée. J’allais donc avoir un tiers du stage à ses côtés pour me former puis deux tiers en autonomie pour gérer le quotidien d’une production de jeu. Cette situation était un vrai challenge mais surtout une excellente opportunité d’apprendre rapidement et de gagner en responsabilités.
Associate Producer : rôle, mission et compétences ?
En tant qu’Associate Producer, j’étais en charge du suivi quotidien de la production d’un jeu mobile.
Dans un studio de jeux vidéo, il y a de nombreux profils différents : des designers, des développeurs, des artistes, des écrivains, des experts du marketing etc… Dans mon cas, le studio que j’ai rejoint est composé d’une vingtaine de personnes. Tous ont des tâches et des façons de travailler très différentes. Le plus gros enjeu du Producer est alors de s’assurer que tout ce monde travaille efficacement en allant dans la même direction, tout en respectant le calendrier et les budgets engagés. J’avais donc la casquette de chef de projet. Je planifiais les objectifs et les tâches des différentes semaines, je facilitais le quotidien de l’équipe, j’animais les réunions, je suivais la qualité des livrables avec les différents leads et je les alertais lorsque je percevais des risques dans la production. J’étais aussi un point de contact principal pour les équipes support de Gameloft à l’international, telles que celles qui nous aidaient pour l’audio, la narration, la stratégie marketing et influenceurs, le légal etc… Et enfin, j’ai grandement participé à la recherche et à la gestion de partenaires et prestataires pour externaliser une partie de la production du jeu.
Le plus grand défi de mon stage a été de réussir à assumer certaines tâches d’un Producer tout en ayant un statut de stagiaire. Je suis fier d’avoir réussi à trouver ma place et à gagner la confiance de l’équipe en devenant un soutien sur lequel ils peuvent compter
As-tu un projet à nous partager dont tu es particulièrement fier ?
J’aimerais beaucoup vous parler du jeu sur lequel j’ai travaillé chez Gameloft mais il n’est pas encore sorti à ce jour, je ne peux donc rien en dire pour des raisons de confidentialité. Je peux cependant vous parler du projet fil rouge que l’on a réalisé en parallèle des cours théoriques à l’IIM pendant les six premiers mois.
Nous devions créer un Couch Game, c’est-à-dire un jeu pour jouer entre amis sur le canapé. Ce projet m’a permis d’endosser pour la première fois la casquette de Producer et de guider une équipe de troisièmes années composée d’artistes, de développeurs et de designers.
Nous avons produit en quatre mois Twice Upon A Time, un plateformer narratif 2D à deux joueurs où, en tant que frères et sœurs, les joueurs traversent l’histoire naïve d’un livre pour enfant afin d’échapper à celle, plus sombre, de leur famille brisée. Nous l’avons ensuite fait tester à de nombreux joueurs lors du forum de fin d’année et les retours n’étaient que positifs. Ce projet n’était pas sans défis mais je suis fier de ce qu’a fait notre équipe et il m’a permis de me créer une première base solide pour aborder une production professionnelle.
Des conseils pour ceux qui souhaitent s’orienter dans le secteur du jeu vidéo ?
Ne réfléchissez pas trop. Encore étudiant en ingénierie, je n’imaginais pas une seule seconde qu’un an plus tard je puisse être au cœur de la production d’un jeu ambitieux. Les choses peuvent aller vite, surtout si vous passez par une formation comme celle que j’ai faite.
Pour ceux qui envisagent de se lancer dans l’industrie mais qui sont pris de doutes : si vous en ressentez l’envie, foncez.
Pour ceux qui recherchent un stage, je pense qu’il ne sert à rien de postuler à toutes les nouvelles offres que vous trouvez. Sélectionnez les quelques unes qui vous attirent particulièrement et mettez-y du cœur, les recruteurs le sentiront. Allez rencontrer les professionnels sur les salons ou ciblez les directement en leur envoyant un mail respectueux. Et surtout, ne soyez pas trop formel : il s’agit d’une industrie construite autour de la passion, les gens sont plus touchés par ceux qui expriment pleinement leur personnalité et leurs désirs profonds.
Intéressé(e)s par les métiers du jeu vidéo ? Retrouvez tous les programmes des mastères jeux vidéo sur le site de l’IIM.