Valérian, ou comment l’industrie du digital a révolutionné le 7ème Art
De la scène incontournable du « bullet time » dans Matrix, au dernier blockbuster de Luc Besson, le digital est désormais devenu un outil indispensable sur le petit comme sur le grand écran. Il est impossible d’y échapper.
Un article rédigé par Victor Chiorean, Luka Boels, Nathan Rotsztein et Aymeric Tresse, étudiants à l’IIM.
Sans tergiverser sur le scénario du film Valérian et la cité des mille planètes, il est impossible de ne pas remarquer la différence dans les effets spéciaux utilisés par son réalisateur, Luc Besson. En ne s’intéressant qu’à l’aspect graphique de ce bijou artistique réalisé en grande partie sur fond vert, le cinéaste a dû énormément adapter ses techniques et outils de prédilection pour la réalisation d’effets spéciaux.
Le temps passé en studio
Comparons deux œuvres de Besson au cinéma : Le Cinquième Élément a eu recours a 188 effets spéciaux, contre 2734 pour Valérian et la cité des mille planètes. Pour réaliser le premier avec les technologies de l’époque, le temps passé en studio était de moins d’un an. Lors de la réalisation du film Valérian, l’équipe de tournage a passé seize mois sur une scène de trente secondes.
La différence est gigantesque. Selon Besson, pour réaliser de bons effets spéciaux, il a fallu s’adapter aux moyens disponibles mais aussi à l’avancée des nouveaux outils. Sans oublier les développements de nouvelles techniques pour réaliser cette prouesse. Bluffant.
Les innovations du digital
Cette adaptation du cinéma à l’univers du digital n’est pas sans raison. Les nouvelles techniques ouvrent des portes sur les possibilités de réalisations. Mais aussi des scénarios impossibles sans l’utilisation d’effets spéciaux réalisés sur ordinateurs. Interstellar ne serait qu’un bad trip bizarre de McConaughey.
Cette progression du cinéma est-elle handicapante ou une ouverture sur un nouveau cinéma ? Les acteurs de Valérian ont rarement passé plus de deux jours dans un environnement réel. Ils ont, pour la plupart du temps, passé leurs journées entre une caméra et un fond bleu. Il est donc clair que l’avenir du cinéma est peuplé de petits hommes bleus, de cartes graphiques et de designers hors du commun.