Un atelier de coaching CV chez Ubisoft en partenariat avec l’association Women in Games
Deux étudiantes de l’axe jeu vidéo de l’IIM ont participé à un atelier de coaching chez Ubisoft le 10 septembre dernier. Celui-ci a été animé par l’association Women in Games qui œuvre pour la mixité dans les jeux vidéos.
Seize femmes dont deux étudiantes de l’IIM ont participé à l’événement, animé par les Ressources Humaines d’Ubisoft.
L’atelier coaching CV chez Ubisoft
Grâce à leur partenariat avec Women in Games, Ubisoft a eu l’occasion d’organiser cet atelier pour accompagner les femmes intéressées par le jeu vidéo dans leur recherche d’emploi.
Seize femmes ont ainsi pu suivre les conseils des Ressources Humaines concernant leurs CVs, leurs portfolios et le déroulement d’un entretien d’embauche.
Parmi ces femmes, certaines étaient en reconversion, d’autres travaillaient déjà dans le secteur du jeu vidéo. Aurore Bury et Claire Legrand, deux étudiantes du mastère Production et Marketing du Jeu Vidéo de l’IIM, étaient présentes.
Voici leur retour :
« L’atelier s’est très bien passé, nous avons été bien accueillies. Nous avons commencé par toutes nous présenter pour voir le parcours de chacune, et il y avait des femmes de tous les métiers du jeu vidéo.
L’atelier était découpé en 3 parties : une présentation de l’histoire et des valeurs d’Ubisoft, des conseils concernant la rédaction d’une lettre de motivation et du CV, une séance de coaching personnalisé sur celui-ci et une présentation sur comment bien réussir son entretien.
Nous avons eu droit à un goûté accompagné d’un coaching personnalisé, par groupe de 5, puis à des conseils sur l’entretien d’embauche. Il faut le préparer à l’avance et ne pas hésiter à contacter les futurs employeurs sur Linkedin, ce n’est en aucun cas mal vu. Il faut penser à bien définir ses qualités et ses axes d’amélioration que ce soit en technique ou en soft skills. Et surtout, ne jamais dire comme défaut « je suis trop perfectionniste ! ».
Les intervenants nous ont appris qu’il fallait faire ressortir sa personnalité dans le CV, néanmoins l’équipe nous a conseillé d’avoir deux formes de CV à présenter au recruteur : une version classique, toujours au format PDF, et une autre plus « fun » à envoyer sous différents formats, du moins si on sait que ça ne va pas gêner le recruteur.
Il n’y a pas forcément de préférence quant à la langue utilisée pour rédiger le CV (on nous conseillait d’avoir une version FR et ENG au cas où). Cela dépend surtout de la forme de l’annonce, si elle est en anglais, il vaut mieux envoyer son CV en anglais etc…
Pour les lettres de motivation, il faut oublier les lettres aseptisées : la lettre est là pour accompagner le CV donc il ne faut pas se répéter. Il faut montrer NOS motivations, et non ce dont on attend de nous.
Quant au portfolio, il est obligatoire pour les graphistes et les designers. Il faut bien séparer les métiers en faisant des onglets pour que le recruteur s’y retrouve plus facilement.
Il ne faut pas hésiter à détailler les expériences quand on est débutant, et utiliser des verbes d’action pour décrire ce qu’on a fait durant nos stages/projets.
Concernant le milieu du Jeu Vidéo, il n’est pas obligatoire de ne mettre que des expériences dans ce domaine, au contraire, certains autres stages ou emplois que l’on a pu occuper peuvent intéresser les recruteurs (notamment sur les soft skills que l’on a pu acquérir/approfondir : la résistance au stress, la diplomatie etc…).
Il ne faut pas non plus hésiter à détailler les responsabilités que l’on a eues, et la taille des équipes dans lesquelles on a travaillé.
Nous avons beaucoup échangé avec les intervenants et les autres participantes, surtout durant les présentations et les pauses. Les questions adressées aux intervenants portaient surtout sur la reconversion (la majorité des femmes participant à l’atelier provenaient d’autres milieux, comme le web, le jeu de société et le journalisme).
Les intervenants nous ont dit qu’il n’y avait pas de formule magique pour décrocher un entretien, faire un bon CV ou une lettre de motivation. Le plus important pour eux est que l’on montre qui l’on est et de faire ressortir le côté humain dans le CV. Ils apprécient beaucoup le story-telling.
En tant que femme dans le milieu du jeu vidéo, on se sent encore minoritaires dans cette industrie. Mais les mentalités changent petit à petit, les entreprises font des efforts pour intégrer et mettre en avant les femmes dans le milieu. Il faut néanmoins un minimum de caractère pour se faire accepter, car les recruteurs peuvent parfois demander ce qui pousse une femme à s’intéresser au monde du jeu vidéo.
Le problème, c’est que la plupart des femmes n’arrivent pas à se vendre aussi facilement que les hommes, car elles ont tendance à dire ce qu’elles ne savent pas faire avant même qu’on leur pose la question, or il ne faut jamais faire ça lors d’un entretien !
Aujourd’hui, la femme commence à être mise plus en lumière dans les jeu vidéos et l’univers « geek » de manière générale. Meagan Marie, cosplayeuse reconnue et Senior Community Manager chez Crystal Dynamics, a récemment sorti un livre intitulé « Women in Gaming: 100 Pioneers of Play ».
L’image de la femme a beaucoup évolué, ne serait-ce qu’avec Lara Croft par exemple, qui aujourd’hui est moins sexualisée qu’à ses débuts.
L’association Women in Games
Créée en 2017 par Audrey Leprince et Julie Chalmette, l’association Women in Games a comme objectif de doubler le nombre de femmes dans l’industrie du jeu vidéo en France d’ici dix ans.
Leurs angles d’attaque sont l’amélioration de la visibilité des femmes au sein de l’industrie, la communication des métiers du jeu vidéo aux femmes, le réseautage et la sensibilisation des acteurs du secteur à la mixité.
Actuellement, Women in Games regroupe plus de 500 membres et mène des actions à travers toute la France. Elle est ouverte à tous, et entretient des partenariats avec les boîtes de productions de jeux vidéo comme Ubisoft.
En plus de vouloir améliorer la mixité dans le domaine vidéoludique, Women in Games milite également pour la représentation des femmes dans les jeux vidéo.
D’autre part, l’association souhaite médiatiser d’avantage les femmes créatrices de jeux vidéo pour les encourager à prendre la parole et changer ainsi l’image du secteur qui reste très masculine malgré la féminisation constante du jeu vidéo en France.
Les gameuses sont en effet de plus en plus nombreuses mais encore trop peu visibles.
Intéressée par les métiers du jeu vidéo ? Plus d’informations sur l’axe Jeu Vidéo de l’IIM, école du digital à Paris.
Informations mises à jour le 29 Août 2019